Le salon international Nautic démarre samedi à Paris, jusqu'au 10 décembre, après deux années "exceptionnelles" pour ce secteur qui "ne connaît pas la crise", selon Jean-Paul Chapeleau, président de la Fédération des industries nautiques (FIN) à la veille de l'ouverture.
Avec plus de 650 exposants rassemblant 3 000 professionnels - un nombre identique à celui de l'année passée mais inférieur de 20% à 2019 - la 61e édition du salon sera inaugurée par l'ancien Premier ministre et maire du Havre Edouard Philippe et le secrétaire d'Etat à la mer Hervé Berville.
Le salon se clôturera avec la remise du prix au vainqueur de la Route du Rhum, Charles Caudrelier.
Le parrain du Nautic, l'aventurier Mike Horn, présentera un bateau fonctionnant à l'hydrogène. "Le fil rouge de cette édition est la transition énergétique", a affirmé Jean-Paul Chapeleau lors d'une conférence de presse.
Transition écologique
Mise en avant de la filière de déconstruction des bateaux en fin de vie, énergies alternatives, travail sur les matériaux... "L'innovation offre de nouvelles perspectives pour un nautisme plus engagé et plus durable", explique le président de la FIN.
Avec un chiffre d'affaires de 4,95 milliards d'euros pour l'ensemble de la filière en 2020/2021, le nautisme français connaît depuis la crise liée au Covid-19 un "rebond" qui permet d'aborder 2023 "sereinement".
2021 a connu "une progression de 4,9% du chiffre d'affaires de la filière et un taux d'export de la production française inégalé jusqu'alors, se situant désormais à 79%", détaillait la FIN dans une étude en août 2022.
Dopé par le lâcher prise
Pour la fédération, l'engouement des Français pour le nautisme maritime et fluvial, auquel s'ajoute un retour des vacanciers étrangers, dope un secteur vu comme un "symbole d'évasion, de liberté et de lâcher prise" qui voit émerger "une nouvelle génération de pratiquants".
"Certaines marques de voiliers ne sont pas présents au salon car ils n'ont pas de bateaux à montrer tant leurs carnets de commandes sont fournis", commente Jean-Paul Chapeleau.
Revers de la médaille de cet essor nautique : le secteur, qui emploie plus de 42 000 salariés, peine à recruter. "Nous allons lancer une campagne pour recruter 1 500 postes", a affirmé Fabien Metayer, délégué général de la FIN, avec pour objectif de "renforcer l'attractivité des métiers".