À quels risques est-on réellement exposés ? Que faire quand on y est confrontés ? A l’occasion de la journée de la résilience, plusieurs communes organisent des opérations de sensibilisation des habitants aux risques dits majeurs. L’objectif est de préparer la population aux imprévus afin de limiter les dégâts.
Que faire en cas de séisme, inondation, ou épidémie ? Où aller si une pollution dangereuse nous contraint à quitter rapidement notre domicile ?
Nous sommes tous exposés à des risques, selon où nous habitons ou travaillons. Afin d’atténuer au maximum les conséquences, il convient de se préparer correctement. La journée de la résilience, fixée cette année au 12 octobre, permet d'informer les citoyens sur l’existence de risques et de les préparer à les affronter en leur indiquant les comportements de sauvegarde à adopter.
À Rennes, les équipes du SDIS 35 sont partie prenante de l'évènement.
Une personne avertie en vaut deux
Ce vieil adage est toujours un bon conseil, surtout quand il s’agit de situations qui peuvent potentiellement nous faire paniquer. Quand on sait que ça peut, peut-être, nous arriver, on est mentalement un peu mieux préparé à l’affronter…
De quoi parle-t-on ?
Un risque majeur est la possibilité de l'arrivée d'un évènement d'origine naturelle, technologique ou humaine qui peut entraîner des dommages importants et mettre en péril la sécurité des individus, des biens et de l'environnement.
LES RISQUES NATURELS :
- Les risques météorologiques : sécheresse, tempête, canicule, grand froid.
- Inondations.
- Aléas littoraux.
- Séisme.
- Avalanche.
- Feux de forêt.
- Mouvements de terrain (retrait ou gonflement des argiles).
- Volcanisme.
- Tsunami.
LES RISQUES TECHNOLOGIQUES :
- Nucléaire.
- Transport de marchandises dangereuses (canalisations, transport routier, voies ferrées).
LES RISQUES SANITAIRES :
- Épidémie.
- Pollution (air, eau, sols).
- Radon.
LES RISQUES SOCIÉTAUX :
- Attentats.
- Cyberattaques.
- Grands rassemblements.
- Risques d’interruption durable des réseaux d’approvisionnement (eau potable, alimentaire, électrique, communication).
À chaque territoire, son inventaire des risques
Chaque territoire, selon son environnement naturel, son bassin industriel, ses infrastructures, est exposé à des risques différents.
Par exemple, en Bretagne, une ville comme Rennes, située loin des côtes, n’est pas exposée aux mêmes risques que Saint-Brieuc. Et cette dernière n’est pas exposée aux mêmes risques que Brest, qui abrite des sites militaires.
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La première chose à faire est donc de s’informer des risques répertoriés sur son territoire.
Pour cela, il suffit de consulter le site Géorisques ou le document d'information communale sur les risques majeurs (DICRIM) mis à la disposition des habitants sur les sites internets des communes, ou directement en mairie. Ce document répertorie les risques majeurs auxquels sont exposés les citoyens français.
Se préparer et se protéger
Connaître l’existence des risques de son territoire, c’est bien. Savoir comment s’organisent les secours et ce que je dois faire, c’est encore mieux.
"Un habitant peut se préparer car face à chaque situation, il y a de bons comportements à adopter" explique Cyrille Morel, adjoint délégué à la sécurité civile, à la prévention des risques, à la vie nocturne et à la propreté de la ville de Rennes.
Bien sûr, "ce n'est pas la même chose entre une inondation et une cyberattaque, précise l'élu, chaque situation appelle une réaction particulière. C'est pour cela que la ville de Rennes a publié le document d'information communal sur les risques majeurs, qui permet à chacun de faire face, y compris à pouvoir quitter son domicile très rapidement si la menace le nécessite" ajoute Cyrille Morel.
Pour chacun des risques identifiés, il convient, en effet, d’adopter des mesures de prévention adéquates. Celles-ci sont répertoriées sur le site Géorisques qui propose des fiches pratiques sur les bons réflexes à adopter suivant l'évènement auquel on est confronté.
Quelques règles simples
En amont :
- S’informer en mairie des risques encourus et des consignes de sauvegarde, comme l’identification d’espaces refuge, ou des points de ralliement.
- Anticiper les actions urgentes de mise en sécurité de son domicile comme identifier les emplacements pour couper l’eau, l’électivité et le gaz.
- Organiser au sein du foyer des mesures de protection et d’évacuation.
- Prévoir un kit d’urgence.
Pendant :
Quand le signal national d’alerte est déclenché, chaque citoyen doit respecter des consignes générales ou spécifiques et adapter son comportement. Pendant que l'événement a lieu, il convient donc de :
- S’informer en écoutant Radio France
- Appliquer les consignes de sécurité des autorités (évacuer ou se confiner)
- Informer les personnes dont vous avez la charge
- Ne pas aller chercher ses enfants à l’école, qui sont déjà pris en charge par les personnels de l’établissement
- N’utiliser son téléphone qu’en cas de danger vital pour ne pas encombrer les lignes
Préparer son kit d’urgence
Pour être prêt à toute éventualité, les pouvoirs publics préconisent de préparer un kit d'urgence. À l'intérieur, ils suggèrent de mettre :
- de l'eau,
- des biscuits,
- une lampe torche à pile ou à manivelle,
- une radio et des piles,
- un sifflet (pour signaler sa présence),
- un double des clefs de voiture et de maison,
- un téléphone et un chargeur,
- des vêtements de rechange,
- une couverture,
- une trousse de secours,
- les médicaments si vous prenez un traitement,
- des jeux pour les enfants,
- une pièce d'identité,
- la photocopie de papiers administratifs importants (assurance, banque, impôts, carte grise, ordonnances),
- de l'argent liquide au cas où les distributeurs automatiques ne fonctionneraient plus.
Toutes ces choses restent des suggestions et chacun peut adapter son contenu selon ses spécificités et les besoins de la famille.