Monique, la poule de Guirec Soudée est morte. Le marin l'annonce ce mercredi 1er mars. Le navigateur aventurier qui a fait le tour de monde avec elle lui rend hommage. Retour sur cette complicité.
“Ma petite Momo est partie” par ces quelques mots, Guirec Soudée annonce la disparition de sa poule Monique qui l’avait accompagnée dans son tour du monde entre 2013 et 2014.
“Je savais qu’elle n’était pas éternelle, mais c’est dur de me résoudre à tourner la page d’un chapitre aussi important de ma vie, 9 ans mais surtout 5 ans à bord d’Yvinec, à vivre les expériences les plus folles, les plus inoubliables”.
En 2014, quelques mois avant son départ en solitaire, en totale autonomie, du pôle Nord au pôle Sud, Guirec tombe sous le charme d’une petite poule rousse. Elle aura accompagné le Breton durant sa traversée de l’Atlantique, puis sur les glaces du Groenland durant 130 jours, Ensemble ils auront traversé le mythique Cap Horn, avant de rejoindre les côtes bretonnes.
Des moments de vie que Guirec Soudée rappelle dans son message. “Sans toi je serais devenu fou pendant nos 130 jours d’hivernage en autarcie au Groenland. Moi qui n’arrivais même pas à pêcher à travers la banquise, tu as continué de pondre chaque jour, en sachant que notre vie en dépendait”.
Au coeur de son périple, qui a séduit les amoureux d’aventures, Guirec Soudée à essayer de sensibiliser au respect des océans. Monique était son émissaire pour le respect de la cause animale.
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“Grâce à toi c’était aussi beaucoup plus facile de sympathiser avec les gens à chaque escale. J’en ai fait des sacrifices pour toi aussi, j’ai fait de la prison au Canada pour tes beaux yeux et j’ai renoncé à Tahiti parce que personne ne voulait de toi là-bas à cause de la grippe aviaire”.
Ensemble on a vu des icebergs, des ours, des narvals, des baleines à gogo et des dauphins par milliers.
Guirec Soudée
Au retour en Bretagne, après avoir vécu un tel voyage, Monique s’est reposée avec ses congénères. Guirec a repris la mer. Avec des rames pour une folle double Transatlantique. “ce n’était pas possible de t'embarquer”. Puis la Route du Rhum, où de nouveau, la place de Monique reste sur terre.
Le jeune marin, qui a l’océan dans les veines, se prépare aujourd’hui pour son premier Vendée Globe. De nouveau, il aura l’occasion de franchir le Cap Horn. Il sera sûrement le premier à dédicacer ce passage mythique à une petite poule rousse.