Bonheur. Le Dinardais Pierre Le Roy publie son indice mondial, et il recule

Selon les dernières données de son créateur, le Dinardais Pierre Le Roy, l'indice du bonheur mondial a reculé de deux points entre 2019 et 2020. Pour la première fois il prend en compte les effets de la pandémie. Pourtant sur le long terme, il s'améliore nettement. Cet indice a été créé il y a plus de 20 ans par cet énarque, passé de l’agriculture à un travail de documentation sur les effets de la mondialisation.

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Le bonheur se porte moins bien en 2020 qu'en 2019, il a reculé de deux points, passant de 127 à 125, sous l'effet de la crise sanitaire. Mais si on décide de l'observer avec un peu plus de recul, il est en bien meilleure forme qu'en 2000, avec 25% d'amélioration des indicateurs, indique Pierre Le Roy, son créateur. "Le bonheur mondial a nettement progressé. Quoiqu’en disent les prophètes de malheur, tous les voyants ne sont pas au rouge !" écrit-il.

La situation se dégrade entre 2019 et 2020

La pandémie de Covid-19 a entraîné la détérioration de la situation dans six domaines, détaille l'ancien conseiller ministériel, le PIB, l'espérance de vie à la naissance, le taux de chômage, les voyages  touristiques internationaux, le nombre de films produits dans le monde et ce qu'il appelle le risque pays, c’est-à-dire la fragilité politique et économique d'un État.

Un indice du bonheur qui a augmenté de 25% en 20 ans

Pourtant, sur une durée plus longue, l’amélioration est sensible depuis l’an 2000 : avec une augmentation de 25 % de cet indice du bonheur dans le monde. Ainsi sur les 40 indicateurs pris en compte, 16 sont relativement stables, 5 se détériorent, mais 19 s’améliorent.

Pour ce qui est du positif, les catastrophes naturelles sont moins meurtrières, on compte moins de morts violentes dans le monde, la situation des femmes globalement s'est améliorée, la mortalité infantile s'est réduite de moitié, l’espérance de vie à la naissance est passée de 66 à 72 ans. Et puis la scolarisation et l'éducation ont progressé, comme le PIB mondial par tête. Enfin en 2020 par rapport à 2000, le potentiel nucléaire dans le monde a régressé et la part des dépenses militaires dans le PIB est moins importante, ce qui est peut-être moins vrai aujourd'hui.

En revanche, la situation est pire pour les déplacements forcés de population, en constante augmentation, comme pour les exécutions capitales. La liberté de la presse s'est réduite, quand le taux de gaz carbonique dans l'atmosphère ne cesse de progresser, ou que la surface forestière par habitant diminue. 

De la mondialisation au bonheur

L'auteur de l'indice, Pierre Le Roy, fils de paysans bretons, devenu énarque, a passé de longues années à s'intéresser à l'agriculture, avant de se passionner par la mondialisation. Dans un premier temps, il crée une revue, aujourd'hui transformée en site internet Globeco, où il publie ses études et des articles sur la fracture mondiale, la géopolitique, les problèmes alimentaires mondiaux.

Cette question de la mondialisation l'amène "à force d'accumuler des statistiques" dit-il, à se pencher sur l'IDH, l'indice de développement humain. Mais cet indice ne prenait en compte à l'époque que trois éléments, le PIB par tête, le niveau de formation et l'espérance de vie à la naissance.

Insuffisant et trop partiel selon l'énarque breton, qui a voulu élargir le champs avec la création en 2001 de son indice du bonheur mondial.

Quarante indicateurs différents pour mesurer le bonheur

Celui-ci est établi à partir d'une quarantaine d'indicateurs différents, classés en quatre catégories distinctes : la paix et la sécurité; la liberté, la démocratie et les droits de la personne humaine ; la qualité de la vie ; la recherche, la formation, l'information, la communication et la culture. Au niveau mondial regrette le Dinardais, "j'observe assez peu d'intérêt pour ce type d'indicateur !" Les médias préférant toujours les classements par pays.

Le Bonheur national brut de l'Onu

D'autres indicateurs internationaux s'intéressent en effet au bien-être de la population, comme le Bonheur national brut créé par l'Onu, le World Happiness Report. C'est un classement mondial, qui pour la première fois en 2022 place la France dans le top 20 des pays les plus heureux. Ce sont d'ailleurs toujours les pays du nord de l'Europe qui occupent le haut de ce classement, qui prend en compte le PIB, l’espérance de vie en bonne santé, la confiance dans le gouvernement ou encore le niveau de solidarité.

"2050, le meilleur ou le pire des mondes"

Pierre Le Roy a l'intention d'aller plus loin en 2023 en publiant un indicateur de la misère mondiale. Et en parallèle de son indice du bonheur mondial, il vient de publier un nouvel ouvrage "2050, le meilleur ou le pire des mondes", pour lequel il donnera une conférence ce mercredi 12 octobre 2022 à 18h à l'Espace Ouest-France à Rennes.

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