Témoignage. "Je vivais dans un taudis froid et humide", Catherine, aide-soignante, a enfin pu rénover son logement

durée de la vidéo : 00h02mn03s
Cette aide-soignante de Bain-de-Bretagne vivait dans un logement indigne
Il y a 8 ans, après une séparation, cette aide-soignante de Bain-de-Bretagne vivait dans un « taudis, froid et humide ». Aujourd’hui, elle bénéficie d’une aide pour ces travaux de rénovation. En Bretagne, 60000 logements sont « indignes », selon la fondation Abbé Pierre. ©France3 Bretagne
Publié le Écrit par Benoit Levaillant et Gilles Le Morvan
partager cet article :

Il y a 8 ans, après une séparation, cette aide-soignante de Bain-de-Bretagne vivait dans un logement insalubre, gagné par les moisissures. Aujourd’hui, elle bénéficie d’une aide financière publique et d'un soutien de la fondation Abbé Pierre pour des travaux de rénovation. Cette dernière estime que 60.000 logements sont "indignes" en Bretagne.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

La maison se situe à Bain-de-Bretagne, à une trentaine de kilomètres au sud de Rennes. Aujourd’hui, elle sent encore le plâtre. Encore apparents, le réseau électrique et la plomberie ont été refaits à neuf.

De lourds travaux de rénovation ont commencé il y a 8 ans. Le logement était alors qualifié d’"indigne".

À l’époque, Valérie (nom modifié), aide-soignante, y habitait avec ses deux enfants. "C’était froid, humide, avec toute la moisissure qui prenait tout le mur en haut à droite", se souvient-elle, en brandissant des photos sur son téléphone.

"On vivait avec des problèmes de santé au quotidien, des allergies, des bronchites. Il fallait faire des travaux" souffle-t-elle.

On vivait avec des problèmes de santé au quotidien, des allergies, des bronchites. Il fallait faire des travaux!

Valérie, locataire du logement

Il y avait tout à refaire. Pour 60 000 euros de travaux de rénovation, elle touchera 33 000 euros d’aides publiques. Commencée en 2021, la rénovation n’a repris qu’en septembre.
Depuis, elle doit louer un mobil-home.

"On fait comme on peut, à 3 dans un petit 40 m², détaille Valérie. Ça va pour les vacances, mais vivre autant de temps dans un mobil-home, c’est vrai que ça peut être très compliqué".

Pour l’aider à payer ces travaux, la Fondation Abbé Pierre lui a versé 15 000 euros. Le reste à charge pour Valérie sera donc de 12 000 euros.

"Il faut sortir les gens de cette misère", clame la Fondation Abbé Pierre.


Chaque année en Bretagne, seule une trentaine d’habitations « indignes » bénéficient de subventions publiques… alors qu’on en recense 60 000.

"On détricote le secteur HLM, explique Stéphane Martin, directeur de la Fondation Abbé Pierre Bretagne. On attaque la mixité sociale, la loi SRU, et donc il y a beaucoup de gens qui n’ont pas accès à un logement HLM, qui ne peuvent pas accéder à la propriété, et qui vont se retrouver dans un logement indigne".

Un logement insalubre, source de nombreuses difficultés sociales

Comment peut-on inciter l’État et les collectivités à mettre plus de financement dans ce secteur ? La Fondation Abbé Pierre demande plus d’aide et d’accompagnement social.

"Il y a des ménages qui s’épuisent à vivre dans ces conditions, déplore Aurélie Jouanno, chargée de mission à la Fondation Abbé Pierre Bretagne. Il y a des problèmes de santé, la scolarité des enfants est compliquée, il n’y a pas d’insertion professionnelle possible, donc tout est bloqué".

Pour Catherine, l’aide-soignante, la situation est enfin en train de se débloquer. Après 8 ans de galère, elle reviendra fin juin dans sa maison. Une maison désormais digne de ce nom.

Qu’avez-vous pensé de ce témoignage ?
Cela pourrait vous intéresser :
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information