Jusqu'à maintenant le département d'Ille-et-Vilaine avait été épargné par cette série d'attaques contre des chevaux à travers la France et au-delà de nos frontières. Ce 31 août, un couple d'éleveurs a fait à son tour la triste découverte de blessures volontaires sur un de ses cinq chevaux.
Ce 31 août, comme chaque matin, un couple, propriétaire de cinq chevaux, est passé les voir au pré avant de partir au travail. Ils se sont vite rendu compte que quelque chose d'anormal c'était passé dans la nuit. Les chevaux avaient déserté la prairie habituelle, le grillage était coupé. Ils les ont retrouvé tétanisés à l'autre bout des terrains: l'un d'entre eux était blessé en plusieurs endroits, de la bouche au sabot en passant par trois entailles à l'arrière-train.
"C’est le seul qui, au final, a été blessé. Probablement, parce qu’il est le moins sauvage, le plus docile" a témoigné le propriétaire au journal Ouest-France.
Les autres ont du fuir le ou les agresseurs.
La Bretagne touchée à son tour de façon récurrente
Déjà le 18 août, dans les Côtes-d'Armor, un cheval avait été retrouvé mort égorgé dans un champ à Plouzélambre et un autre mutilé à Lannion. Puis dans la nuit du 27 au 28 août une attaque a eu lieu dans le Finistère qui a mutilé plusieurs chevaux dont un éborgné avec un crochet d'ardoise.Une suite de violences inexpliquées contre les animaux
Berry, Gard, Jura, Moselle ou encore Corrèze, les attaques (plus d'une trentaine en deux ans) se multiplient sans explication. Le 28 août dernier, le ministre de l'agriculture, Julien Denormandie, s'est rendu auprès des éleveurs pour les assurer qu'une mobilisation générale des services de l'État était en cours. Les autorité appellent les propriétaires de chevaux à rester prudents et à simplement appeler le 17 en cas de nouvelle attaque. Pour l'instant, une seule fois un agresseur a été surpris, c'était dans l'Yonne. Un portrait robot a été établi.En Ille-et-Vilaine l'enquête continue
Au tribunal de judiciaire de Rennes, le procureur de la République confirme les faits de "sévices graves sur animal" commis cette nuit sur un des cinq chevaux présents dans l'enclos: "l'animal présente une blessure au niveau de la bouche, 3 entailles à l'arrière train et une blessure au niveau du sabot."Il s'agit manifestement d'un acte volontaire. Ce délit est puni de 2 ans d'emprisonnement et 30 000 € d'amende.
La brigade de gendarmerie de Hédé Bazouges est saisie de l'enquête.