Déjà médaille d'or à Tokyo il y a trois ans en poursuite individuelle (catégorie C5), le Morbihannais Dorian Foulon a remis ça ce samedi 31 août sur le vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines. Avec une belle différence : cette fois, il y avait du public, une ambiance surréaliste. Très ému, le Breton a pleuré pendant toute la Marseillaise.
Champion paralympique en titre de la distance, le Morbihannais Dorian Foulon a conservé sa couronne sur la poursuite individuelle (en catégorie C5), samedi 31 août, sur le vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines, à l'occasion des Jeux paralympiques de Paris2024.
Devant son public, le Breton, né avec une malformation au pied gauche, n'a pas tremblé. Au terme des 4 000m de la poursuite, il a devancé de près de deux secondes (4'16"158) l'Ukrainien Yegor Dementyev (4'17"770). Dans une toute autre ambiance qu'à Tokyo il y a 3 ans. "Partager ça avec le public, c'est un truc de dingue, c'est malade, s'est-il enthousiasmé. À Tokyo, il n'y avait personne. Là il y avait mon staff, ma copine, mes amis, et tout ce public de fous! (...) ça a été très dur, l'Ukrainien était très fort. Le public m'a poussé et c'est passé".
Quelques instants plus tard, au moment du podium, Dorian Foulon était encore submergé par l'émotion. Il a pleuré toutes ses larmes sous les notes de la Marseillaise. "Ce n’était pas une Marseillaise comme les autres", a-t-il confié.
Dès les qualifications, le Français de 26 ans avait frappé fort en établissant un record du monde. Septuple champion du monde sur la piste, le gamin du Val d'Oust, entre Vannes et Ploërmel, a imité son collègue breton Alexandre Léauté, sacré champion paralympique de la poursuite individuelle la veille, en catégorie C2.
"Il nous fait un bien fou ce Dorian!"
Environ 150 personnes s'étaient réunies dans une salle communale du Val d'Oust. La salle est montée en température au fur et à mesure des quelques dizaines de secondes de la course de Dorian en finale.
"Oh ouais, là, il n’y a même pas de mots : j’ai chaud…!", témoigne la tante de Dorian au micro d'Aurélie Crété et devant la caméra de Valérie Chopin :
"C’est ça champion ! s'exclame le tonton à son tour. Un méga champion, ahhh c’est super : le papy il est là, mamie aussi… J’ai plus de voix, regardez c’est le méga champion. C’est beau ça, c’est beau!"
Un peu plus loin, une amie de la famille est toute aussi enthousiaste, mais arrive à prendre un peu plus de recul, voire de philosopher. "Je trouve que c’est fabuleux ce qu’on vit ensemble aujourd'hui et les jours précédents, quand les dessins sont apparus sur les vitrines : ça porte et dans cette ambiance politique glauque, on a trop besoin de cette ambiance festive, de cette solidarité, il nous fait un bien fou ce Dorian. C’est joli pour la commune, merci, merci, merci Dorian !"
Encore des ambitions
Après la piste, Dorian Foulon retrouvera la route pour le contre-la-montre, le 4 septembre, puis la course en ligne (catégorie C4-C5), le vendredi 6 septembre. "On ne va pas se cacher, sur le contre-la-montre je vise l'or. Et sur la course en ligne, une médaille serait déjà bien".
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