Agnès Buzyn est de retour dans la région. Cette fois-ci la ministre des solidarités et de la santé vient rencontrer les acteurs de la solidarité pour parler de la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté en Centre-Val de Loire.
Agnès Buzyn ne vient pas seule. Lundi 19 novembre, elle sera accompagnée de Christelle Dubos, secrétaire d'Etat auprès de la ministre et Olivier Noblecourt, délégué interministériel à la prévention et à la lutte contre la pauvreté. Il s'agira de sa troisième visite dans la région depuis le début de l'année. La ministre des Solidarités et de la Santé, participera à l'université d'Orléans à la première des 15 conférences pour la mise en oeuvre de la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté qui seront organisées dans les prochaines semaines en France hexagonale et en Outre-mer. Avec à chaque fois une approche régionale du problème.
Cette première conférence des acteurs intervient deux mois après la présentation par le Président de la République des engagements pour lutter contre la pauvreté. Au programme de cette journée de visite ministérielle, il y a également une visite du chantier d’insertion "Le jardin de Cocagne" créé par l’association Solembio : présentation des serres, des activités maraîchères et de vente, échanges avec les responsables et les bénéficiaires.
Agnès Buzyn, invitée de votre journal de 19h sur France 3 Centre-Val de Loire
La ministre des Solidarités et de la Santé sera l'invitée politique du journal de France 3 Centre-Val de Loire ce lundi 19 novembre. Une interview de 8 minutes où la ministre est attendue sur plusieurs sujets.- La santé et la ruralité
Le sentiment d'abandon est fort chez une partie des Français qui vit à la campagne. Sentiment exacerbé par l'image d'Emmanuel Macron et son gouvernement, régulièrement accusés de mener une "présidence des villes". La fermeture récente de la maternité du Blanc a ravivé ce sentiment d'abandon dans l'Indre notamment. Le 16 octobre dernier, Agnès Buzyn déclarait, "fermer cette maternité dans l'Indre ? Ce n'était pas la volonté du gouvernement (...) Mais l'audit qui nous a été donné montre en fait de très mauvaises pratiques dans cette maternité, avec une méconnaissance des procédures d'urgences. Au-delà même de la liste des gardes qui n'est pas remplie, c'est une maternité dangereuse, avait alors ajouté la ministre. Donc nous avons effectivement été plutôt sur la ligne de fermer cette maternité, d'organiser différemment la prise en charge des femmes par un centre de périnatalité". C'est peu dire que cette déclaration a suscité un vif émoi au Blanc. Les propos de la ministre de la Santé ont scandalisé jusque dans les rangs de son parti. François Jolivet, député LREM de l'Indre a déclaré "ne pas avoir de confiance pour la ministre de la Santé".
Le Blanc reste debout, ce n’est pas parce qu’on tue notre maternité qu’on va se laisser abattre,
a déclaré récemment Annick Gombert, maire de la commune. Une manifestation est prévue à Paris le 21 novembre pour protester contre la fermeture de la maternité.
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En juillet, la ministre de la Santé était en visite dans le Loiret. Interrogée à propos des multiples grèves dans les hôpitaux et sur la fermeture de plusieurs maternités en Centre-Val de Loire pour l'été, Agnès Buzyn avait alors parlé de "médecins intérimaires mercenaires". Selon elle, "(...) le problème principal reste le manque de personnel et la difficulté à recruter, ce qui ne permet pas d'assurer une liste de gardes couvertes dans certains hôpitaux. Ces maternités ne fonctionnent pratiquement qu'avec des médecins intérimaires qui se font payer comme des mercenaires, à plus de 2000 euros la journée. [...] Mais même avec des intérimaires les postes ne sont pas pourvus." Évoquant un "bras de fer", la ministre avait alors rappelé qu'elle avait souhaité "plafonner leurs revenus". Créé fin mars 2018, le Syndicat national des médecins remplaçants (SNMRH) a appelé les intérimaires à "boycotter" les hôpitaux publics l'été 2018, contestant le plafonnement de leurs salaires à 1.404,05 euros brut pour une garde de 24 heures dès cette année. Ce plafond doit être abaissé à 1.287,05 euros en 2019, puis 1.170.04 euros en 2020.
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Dans un entretien publié le 11 novembre par le Journal du dimanche, la ministre de la Santé se prononce sur l’établissement de la filiation des enfants obtenus après une PMA entreprise par un couple de femmes. Elle raconte l'expérience qui la poussé à "protéger les enfants".
La ministre raconte ainsi avoir été témoin, lorsqu'elle exerçait la médecine, d'une scène qui l'a "profondément bouleversée" et l'a poussé à s'engager en faveur de la reconnaissance de la filiation maternelle aux deux membres du couple.
"Deux femmes, en couple depuis quinze ans, avaient deux filles de 7 et 10 ans, je crois. Celle qui avait accouché des enfants a été hospitalisée dans mon service pour une maladie très grave, dont elle est morte en quinze jours. Sa compagne s'est retrouvée sans aucun droit vis-à-vis de ses enfants : sa belle-famille, opposée au couple homosexuel, a obtenu leur garde", a confié la ministre. "J'ai donc vu ces deux petites filles, perdre, du jour au lendemain, leur mère d'une maladie et leur autre mère à cause d'une non-organisation de notre société sur la reconnaissance de cette maternité d'un autre type", souligne Agnès Buzyn, qui souhaite donc faire modifier la loi dans le but de "protéger les enfants." "C'est ma seule règle".
Pendant la campagne à l'élection présidentielle, Emmanuel Macron s'était dit favorable à l'ouverture de la PMA aux femmes seules et homosexuelles, estimant que le contraire était une "une discrimination intolérable".
Le fait que la PMA ne soit pas ouverte aux couples de femmes et aux femmes seules est une discrimination intolérable. #CausettePrésidente
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 16 février 2017