La région a annoncé ce jeudi 9 novembre sa nouvelle offre ferroviaire pour 2024. Une offre renforcée d'aller-retours supplémentaires entre Tours et Paris, Bourges et Paris, ou encore Tours et Chinon.
L'année 2024 sera ferroviaire ou ne sera pas. Voici, en substance, la philosophie qu'affiche la région Centre-Val de Loire. Des officiels de la collectivité, dont le président PS, François Bonneau, et le vice-président en charge des Transports, Philippe Fournié, ont dessiné ce jeudi 9 novembre en conférence de presse l'avenir du train en Centre-Val de Loire.
Cet avenir part d'un constat : depuis 2019, la fréquentation des trains a fortement augmenté dans la région. La hausse est de 26% sur les lignes Rémi express (Paris-Orléans-Tours, Orléans-Vierzon-Bourges, Bourges-Montluçon et Paris-Montargis-Nevers), et de 20% sur les lignes Rémi classiques. Comme France 3 l'expliquait en octobre, les voyageurs n'ont jamais été aussi nombreux dans les gares du Centre-Val de Loire en 2022.
Orléans-Tours, le nerf de la guerre
Résultat, la collectivité a décidé de mettre sur les rails des trains supplémentaires sur des créneaux très demandés. En semaine, l'axe Orléans-Tours bénéficiera d'un aller-retour supplémentaire. Avec un départ vers Tours à 7h11 "pour mieux desservir Meung, Beaugency et Mer", explique la région. Et un départ vers Orléans le soir à 18h26 en "mode rapide", ne desservant que Blois, et reliant Orléans à Tours en une heure. Soit un renforcement de l'offre de trains directs Tours-Blois-Orléans, créée en 2023.
Avec la fin des travaux de régénération de la ligne Tours-Chinon, l'ensemble des liaisons entre les deux villes sera désormais assuré par le train (contre une bonne partie de trajets faits par car à l'heure actuelle). En semaine, le nombre de circulations quotidienne devrait passer de 17 à 20.
Le week-end, la liaison avec la capitale sera particulièrement renforcée. Avec un train Paris-Tours le samedi matin, et un aller-retour Paris-Tours le dimanche en fin de journée.
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Les week-ends d'affluence
De plus, un train Bourges-Paris, départ à 15h49, sera ajouté "lors des week-ends d'affluence". "A priori, tous les week-ends seront d'affluence", souffle Philippe Fournié, vice-président aux Transports.
L'élu explique également que la stratégie du "tapis, comme au poker", sera appliquée lors des grands évènements et des week-ends importants. "En gros, on va mettre tout le matériel qu'on a sur les rails." Nouveau test cet hiver, avec les week-ends de Noël et du Nouvel an. Une nécessité, au vu de la surfréquentation constatée à certaines occasions : "Pendant le Festival de Loire, tous les trains étaient archi-pleins, il y avait beaucoup de gens debout, c'est pas possible."
Le renforcement de l'offre est aussi une obligation au regard de la hausse de fréquentation le week-end, causée par l'entrée en vigueur de la gratuité des transports régionaux pour les 15-25 ans. "C'est une plus belle réussite que ce que l'on pensait", se félicite Philippe Fournié, assurant que 160 000 tickets gratuits ont été distribués depuis septembre.
Encore des trains, toujours des trains
Enfin, la région a annoncé de nouveaux millions consacrés à la rénovation du matériel roulant. Au total, 50 rames subiront un coup de neuf approfondi d'ici 2029, pour une enveloppe de 193 millions d'euros.
145 millions d'euros ont également été débloqués pour commander sept rames flambant neuves fournies par Alstom, destinées à la liaison omnibus Paris-Orléans via Étampes. Ces rames seront du même type que les 32 commandées en 2017 par la région, destinées à remplacer les vieux trains Corail. La 32e de ces rames a justement été livrée en gare d'Orléans ce jeudi. Des négociations sont également en cours sur des rames pour la ligne Paris-Chartres-Le Mans.
Par ailleurs, au vu de la hausse de fréquentation des axes Orléans-Tours et Paris-Orléans, la région envisage de commander des rames neuves supplémentaires. Non plus dans un objectif de remplacement des vieux trains, mais dans l'idée d'ajouter de nouveaux trains. "Il y a une demande, un mouvement profond, il faut s'y adapter", soutient Philippe Fournié.
Dans une France où les pénuries de chauffeurs de bus et de conducteurs de RER sont légion, la région aura-t-elle les moyens de ses ambitions ? "On travaille avec la SNCF pour qu'on ait le personnel de prévu", ajoute le vice-président, qui assure que "la région n'a pas d'alerte sur ce sujet".
Enfin, toutes les rames Rémi express devraient être équipées, avant les Jeux olympiques et paralympiques, du Wi-Fi gratuit, de la vidéoprotection et du comptage automatique des voyageurs.
La nouvelle offre de transports 2024 prendra effet au 11 décembre 2023.
