Affaire du "petit Kenzo" : trois personnes toujours en garde à vue, une quatrième relâchée

Trois des quatre hommes placés en garde à vue dans le cadre de l'enquête sur l'agression du père du petit Kenzo sont toujours auditionnés par les enquêteurs. Ce mardi en fin de journée, une quatrième personne a été laissée libre sans aucune charge retenue contre elle.

Ce sont désormais trois personnes qui sont toujours auditionnées par les policiers de la sûreté départementale dans le cadre de l'enquête concernant l'affaire du petit Kenzo. Des faits qui se sont déroulés il y a dix jours dans une loge du stade François-Coty, lors du match ACA-OM.

Ce mardi 13 juin, l’un des deux hommes placé en garde à vue depuis ce matin a été relâché en fin de journée "sans qu'aucune charge ne soit retenue contre lui", précise Nicolas Septe, procureur de la République d’Ajaccio.

Interpellé ce matin, l’individu était suspecté d’avoir brûlé, sur un parking du stade, le maillot de l’OM que portait le père de Kenzo. Il n’était pas soupçonné de faire partie des quatre personnes qui avaient pénétré dans la loge où se trouvaient le père et son fils.

L’autre homme, qui s’est rendu ce mardi matin de sa propre initiative au commissariat, est quant à lui toujours en garde à vue, avec les deux autres suspects entendus depuis lundi 12 juin. Ces derniers s'étaient en effet présentés au commissariat de leur propre initiative pour "donner leur version des faits".

Les suspects nient les violences

Ce mardi soir, les trois suspects toujours auditionnés par les enquêteurs font partie des quatre hommes qui ont pénétré dans la loge où aurait eu lieu les violences.

Sur les bandes de vidéo-surveillance - que France 3 Corse a pu consulter -, on distingue quatre hommes entrer dans la petite salle située dans la tribune Faedda. L’avocat de la famille évoquait la présence de 15 personnes.

À l'intérieur de la loge, la scène n'a pas été filmée.

Selon les témoins, le père de famille aurait été pris à partie physiquement et son maillot de l'OM lui aurait été subtilisé. 

Dans l'échauffourée, Kenzo, âgé de 8 ans et atteint d'un cancer, a-t-il été bousculé ? C'est en tout cas ce qu'affirment la famille et son avocat.

Contactée, la défense des trois gardés à vue ne souhaite pas s’exprimer pour l’instant. Néanmoins, les avocats font savoir que leurs clients, âgés de 19 à 20 ans, nient tous avoir exercé des violences physiques à l’encontre du père et du petit Kenzo.

L’un d’eux affirme être entré dans la loge après les autres et avoir vu le père de l'enfant remettre le maillot sans constater de violences.

Les trois hommes se disent également surpris de l'emballement médiatique autour de cette affaire.

Jusqu'à 48 heures de garde à vue

Ces événements avaient suscité l'émoi et l'indignation jusqu'au plus haut sommet de l'État.

Le président de la République, Emmanuel Macron, avait réclamé les "sanctions les plus claires" et "fortes" contre les agresseurs du jeune garçon.

Par la voix de son vice-président, le club de supporters l'Orsi Ribelli avait assuré que contrairement à ce qu’avait affirmé la famille de Kenzo, "l’enfant n’avait pas été frappé, ni touché".

Depuis, plusieurs versions contradictoires ont semé la confusion autour de cette affaire très sensible.

Dans ce type de procédures, les gardes à vue peuvent durer jusqu'à 48 heures.

Les deux personnes entendues depuis lundi verront leurs auditions se terminer ce mercredi.

À la mi-journée, elles pourraient être présentées à un juge qui pourrait décider d’une comparution immédiate ou d’une mise en examen dans le cadre de l’ouverture d’une information judiciaire.

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