Ce lundi 16 janvier, le procureur d'Ajaccio a confirmé la jonction des dossiers des incendies de la concession Mercedes à Ajaccio et de deux restaurants à Corte, survenus dans la nuit du 4 au 5 décembre dernier. Selon nos informations, un même véhicule aurait pu servir dans les deux affaires.
Au tout début du mois de janvier, la piste faisait l'objet de sérieuses vérifications de la part des enquêteurs. Les dossiers des incendies de la concession Mercedes à Ajaccio et de deux restaurants à Corte sont désormais joints. Le procureur d'Ajaccio Nicolas Septe l'a confirmé ce lundi 16 janvier, sans toutefois donner davantage de précisions.
Deux incendies la même nuit
Ces deux incendies criminels se sont produits dans la nuit du 4 au 5 décembre dernier, à environ une heure trente d’intervalle. Les premiers faits sont survenus peu avant trois heures du matin à Corte. Deux restaurants de la ville universitaire, le Bama puis le 24, ont pris feu. Puis, vers quatre heures trente, c’est la concession Mercedes, à Baleone, qui est visée par un incendie.
Selon nos informations, une même voiture pourrait avoir été utilisée par les incendiaires dans les deux affaires. Ce véhicule, une Citroen C3 blanche, aurait été volé dans le secteur d'Ocana quelques jours avant les faits, puis retrouvé brûlé au pont de la pierre sur la commune de Bastelicaccia.
La question du mobile
Si cette thèse des mêmes exécutants pour les incendies est confirmée, viendra ensuite la question du mobile et des commanditaires éventuels.
À Corte, le propriétaire des murs des deux établissements a déjà été pris pour cible par le passé. Est-il de nouveau visé ? Ou bien est-ce en lien, cette fois, avec le fils du président de l’Exécutif Gilles Simeoni, gérant d'un des deux établissements, le Bama ?
À Ajaccio, le propriétaire de la concession, Jean-André Miniconi, est-il ciblé en sa qualité d'élu nationaliste, un temps proche de Femu a Corsica, ou bien de chef d'entreprise, déjà touché en 2019 par des faits similaires ?
Un contexte de "menaces"
Ces questions s'inscrivent dans un contexte de "menaces" évoquées pour la première fois par Gilles Simeoni lors de son traditionnel discours de vœux sur notre antenne. Ces déclarations ont semé le trouble sans être davantage précisées par le Président de l'Exécutif.
Ce dernier y a pourtant fait référence lors de la cunsulta generale de Femu a Corsica, le 16 janvier. Gilles Simeoni ne s'est cependant pas étendu sur la nature réelle de ces menaces.
Retrouvez le reportage de nos équipes diffusé le 5 janvier dernier :