Vendredi 8 avril, le tribunal d'application des peines antiterroriste a examiné la demande de semi-liberté de Pierre Alessandri. La décision a été mise en délibéré au 12 mai.
Ce vendredi, le tribunal d'application des peines antiterroriste a examiné la demande d'aménagement de peine avec régime de semi-liberté à Borgo déposée par Pierre Alessandri.
"L'affaire a été mise en délibéré au 12 mai 2022", a indiqué une source judiciaire à l'AFP.
Incarcéré depuis mai 1999 puis condamné en 2003 à la réclusion criminelle à perpétuité pour l'assassinat du préfet Erignac, Pierre Alessandri est conditionnable depuis 2017, date de la fin de sa période de sûreté.
Troisième demande
Âgé de 63 ans, c'est la troisième fois qu'il dépose une demande d'aménagement de peine.
Effectuées en octobre 2019 puis en juin 2021, les deux premières avaient d'abord été acceptées par le tribunal d'application des peines antiterroriste avant d'être contestées par le parquet national antiterroriste (Pnat) puis infirmées en appel.
Le projet présenté par le détenu corse consiste à travailler la journée et rentrer le soir à la prison de Borgo.
Également condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour l'assassinat du préfet Erignac, Alain Ferrandi (62 ans) sera quant à lui entendu le 21 avril devant la cour d'appel de Paris pour sa demande d'aménagement de peine.
Approuvée en première instance le 24 février dernier, elle avait été frappée le lendemain d'un appel suspensif du parquet national antiterroriste.
Fin mai 2019, Alain Ferrandi s’était déjà vu refuser une demande similaire par le tribunal d'application des peines. La décision avait été ensuite confirmée en appel en janvier 2020.
Transfert à Borgo
Incarcérés depuis mai 1999, les deux hommes sont actuellement détenus à la maison centrale de Poissy (Yvelines). Tous deux libérables depuis 2017, ils doivent être transférés d'ici la mi-avril au centre pénitentiaire de Borgo.
Réclamé de longue date, ce rapprochement dans l'île a été rendu possible par la levée, le 11 mars, de leur statut de "détenu particulièrement signalé" (DPS) par le Premier ministre Jean Castex.
Cette décision avait été prise une dizaine de jours après le meurtre d'Yvan Colonna par un codétenu au sein de la maison centrale d'Arles (Bouches-du-Rhône).