Jeudi 13 janvier, la moitié des écoles devraient être fermées. 75% de grévistes sont annoncés. Sur fond d’épidémie de covid et de protocole sanitaire, le Snuipp-FSU, premier syndicat du primaire prévoit une vaste mobilisation. De Besançon à Dijon, voici les lieux et horaires de rassemblements.
La carte des manifestations du 13 janvier en France
Les lieux de manifestation en Bourgogne-Franche-Comté
(Liste non exhaustive, à l’heure où nous écrivons)
- à Besançon à 14h place de la révolution
- à Montbéliard à 14h RDV rue Brossolette
- à Belfort, 10h, place de la révolution
- à Dole 10h30 devant la sous-préfecture
- à Saint-Claude 10h30 devant la sous-préfecture
- à Lons-le-Saunier, 15 h devant la préfecture
- à Dijon à 14h devant le rectorat
- à Auxerre à 14h30 devant la DSDEN
- à Nevers à 13h devant la préfecture
Pour les syndicats, la coupe est pleine
Le Snuipp-FSU a lancé un appel à la grève nationale pour le 13 janvier afin d'"obtenir les conditions d'une école sécurisée sous Omicron". "Cette mobilisation historique par son ampleur sur ces vingt dernières années n'est pas une grève contre le virus mais illustre le ras-le-bol grandissant dans les écoles", dénonce le syndicat.
D'autres syndicats enseignants, SE-Unsa, Snes-FSU, Snalc, CGT Educ'action, SUD Education, FO et le Sgen-CFDT se sont joints au préavis. Dans les écoles, un accueil minimum est censé être organisé.
Conditions de travail et protocole sanitaire ingérable
Le Snuipp-FSU dénonce "des conditions de travail qui se dégradent" et "les mensonges permanents du ministre de l'Education", Jean-Michel Blanquer, qui avait lancé mardi matin: "On ne fait pas une grève contre un virus".
Lundi 8 janvier alors que le préavis de grève s'approche à grand pas, le Premier ministre Jean Castex avait annoncé un assouplissement du protocole sanitaire dans les établissements scolaires. Trois simples autotests pour les cas contact à l'école, sans obligation de test antigénique ou PCR, sont désormais demandés. Des annonces qui ne suffiront certainement pas à éteindre la grogne tant du côté des parents que des enseignants.
Les raisons de la colère sont nombreuses
Protocoles sanitaires covid-19 sans cesse modifiés, non remplacements des absents, manque de masques...les raisons de la colère des enseignants du premier et du second degré sont nombreuses, le ras-le-bol est généralisé. C'est aussi le sentiment de ne pas être considérés et soutenus par le gouvernement qui motive les professeurs après deux ans de pandémie.
"L'annonce du nouveau protocole sanitaire le dimanche 2 janvier, à la veille de la rentrée, a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase !", expliquait il y a quelques jours Karine Laurent, co-secrétaire du syndicat SNUipp - FSU (professeurs des écoles) pour le Doubs. Au-delà de la question des purificateurs d’air ou des capteurs de CO2, il s’agit vraiment d’un ras-le-bol généralisé. Nous avons vraiment le sentiment que l’école n’est pas considérée… ».