L'usine d'embouteillage de l'eau minérale sera fonctionnelle à la fin du mois de mai. Les dernières unités mécaniques viennnent d'arriver sur le site. Bientôt sera de nouveau produite une eau qui a fait le bonheur de millions de consommateurs depuis 1859 avant de s'arrêter dans les années 60.
C'est l'aboutissement d'un vieux rêve pour Paul Poulaillon, le boulanger chef d'entreprise alsacien, à la tête d'un groupe de 600 salariés, qui va réussir à commercialiser de nouveau cette eau minérale.
Un million de bouteilles par mois. C'est la prévision de départ. Mais à terme, dans 18 mois, la production devrait doubler pour atteindre 24 millions de flacons par an. Avec une commercialisation en direction des boutiques de luxe, dans des flacons de verre, et pour la grande distribution dans des bouteilles plastiques.
L'histoire de la source
En 1828, le Docteur JACQUEZ découvre fortuitement, au cours d’une promenade, un mince filet d’eau auquel il se désaltère. D’emblée, il constate les effets de cette eau d’exception sur son organisme : purgative, diurétique et laxative, sans préjuger à ce moment-là des vertus curatives de cette source qui ne gèle jamais et reste à une température constante de 14° à son émergence.
Ce n’est que 30 ans plus tard qu’un captage fut réalisé et l’eau fut soumise à des analyses plus approfondies qui révélèrent une minéralisation exceptionnelle de 3,15 g/litre.
Après l’approbation de l’Académie Impériale de Médecine le 29 décembre 1859, les travaux de forage débutèrent en vue de l’exploitation et la vente au public.
Un pavillon fut construit mettant la source à l’abri des intempéries et dans lequel fut érigée une stèle octogonale en grès, surmontée d’une statue "L’enfant au dauphin".
S’en suivit une période faste pour Velleminfroy où des curistes de toute l’Europe affluaient et l’eau acquit une notoriété internationale jusqu’à être exportée en Indochine.
Mais peu à peu, les changements successifs de propriétaires eurent raison de son exploitation.
C’est en 2004 que Paul Poulaillon, chef d’entreprise, en fait l’acquisition, avec l’objectif de faire revivre et connaître les "vertus miraculeuses" de cette source oubliée.