Une commande de l'Etat. Une autre de la SNCF. Des engagements d'investissements du groupe Alstom sur son site de Belfort. Les mesures du plan gouvernemental sont maintenant connues après la réunion entre le secrétaire d'état à l'industrie, les syndicats, élus, et la direction d'Alstom.
A Belfort, la "réunion de travail" a débuté vers 10H00 avec Christophe Sirugue, le secrétaire d'Etat à l'industrie, les élus locaux, les syndicats et le PDG d'Alstom, Henri Poupart-Lafarge.
L'Etat assure que le dialogue est engagé avec la direction d'Alstom et que les collectivités territoriales et les organisations syndicales sont associées aux discussions.
L'objectif : maintenir l'activité ferroviaire sur le site belfortain.
De nouvelles commandes pour sauver le site de Belfort
Le gouvernement a annoncé mardi de nouvelles commandes de TGV et de locomotives diesel pour maintenir l'activité de l'usine de Belfort.
- L'Etat achètera 15 TGV destinés à la ligne Intercités Bordeaux-Marseille, en plus de 6 TGV pour la liaison Paris-Turin-Milan déjà évoqués par le gouvernement. Pour cette même ligne à grande vitesse, Paris-Turin-Milan, la SNCF achètera 6 rames TGV.
- La SNCF, elle, commandera 20 locomotives diesel pour le remorquage de trains en panne
- Par ailleurs, la commande de 30 trains Intercités, annoncée en février par le gouvernement, sera concrétisée d'ici à la fin du mois
Alstom va investir sur le site de Belfort
Les investissements d'Alstom seront principalement dédiés au développement et à la production d'un nouveau modèle de locomotive hybride ou diesel. Le groupe y consacrera 30 millions d'euros d'ici à 2018 et l'Etat étudiera un possible financement complémentaire.
En outre, 5 millions d'euros seront dépensés d'ici à 2019 pour moderniser les ateliers de maintenance ferroviaire du site de Belfort, avec l'objectif de doubler les effectifs sur cette activité, soit 150 salariés à terme. Les collectivités locales accompagneront ce projet. Belfort doit devenir le centre européen de référence de la maintenance des locomotives pour le groupe Alstom.
Enfin, Alstom investira 5 millions d'euros supplémentaires d'ici à 2020 pour diversifier la production de l'usine de Belfort, berceau du TGV qui compte actuellement plus de 400 salariés, et l'orienter vers d'autres types de trains mais aussi de véhicules ferroviaires et routiers, notamment le bus électrique.
Ces investissements s'ajouteront au projet de "TGV du futur", qu'Alstom et la SNCF doivent concevoir d'ici à la fin de 2017, en vue d'éventuelles commandes qui profiteraient en partie à l'usine de Belfort à partir de 2021.
Plusieurs élus locaux dont le maire de Belfort Damien Meslot, mais aussi Marie-Guite Dufay la présidente de la région Bourgogne Franche-Comté ont participé ce matin à la réunion de travail.
Reportage sur cette journée historique
Reportage : A. Sillans, L. Brocard et D. Perron et A. Baudrand
Avec en interview :
Christophe Sirugue , Secrétaire d'Etat à l'industrie
Henri Poupart-Lafarge, PDG Alstom
Conférence de presse de Christophe Sirugue, secrétaire d'Etat à l'industrie, et Henri Poupart-Lafarge, PDG d'Alstom
Images : Laurent Brocard