C’est l’un de ses merveilleux pouvoir : la chanson cogne au cœur, noue la gorge, prend les tripes, suscite l’émotion. C’est en utilisant cette émotion que ce film veut raconter la « Grande guerre » et y plonger les téléspectateurs, notamment les plus jeunes.
Chansons patriotiques exaltant la haine du « boche »… Chansons de réconfort entre deux montées au front où la Madelon vient nous servir à boire… Mais aussi chansons de désespoir, chansons de révolte des soldats… Ainsi, les chansons vont venir se poser comme autant de loupes sur différents aspects de la guerre.
Certaines chansons diabolisent l’ennemi ou glorifient la France (son armement, ses combattants, son esprit guerrier…), et se posent en véritables vecteurs de propagande chargés de soutenir le moral du pays.
Ces titres révèlent des mentalités, des faits sociétaux précis, ils agissent comme un révélateur, comme le miroir (mis en musique) d’une époque. D’autres chansons, généralement anonymes, expriment profondément ce que ressentirent les hommes et femmes broyés dans cette tourmente et élèvent un intime torturé au rang d’universel.
En regard des chansons, documents d’archives et animations 3D contribuent à un regard original et pénétrant sur la « Der des der ». Au-delà, c’est le rôle inédit dans ce conflit de la propagande et des nouvelles « armes psychologiques » qui invite à une réflexion toujours d’actualité.
14-18, la guerre en chansons
Un film de Thierry Kubler
Co-production Agat Films & ECAPD
Ce film a reçu le label de la Mission du Centenaire de la Première Guerre mondiale