A la veille de la date limite pour le dépôt des listes (ce lundi midi), le MODEM, qui a fait alliance avec les Républicains et l'UDI dans le Grand Est, est globalement satisfait du résultat obtenu pour le montage des listes. Ce sont les mots de la mosellane Nathalie Griesbeck.
Alors que la situation est quelque peu tendue du côté ouest de la future grande région, notamment avec l'éviction de Pascal Landréat (maire de Pont-Sainte-Marie et président du Grand Troyes), l'heure est malgré tout à la relative satisfaction : c'est ce que nous explique la députée européenne Nathalie Griesbeck, vice présidente du MODEM, et candidate de soutien, en dernière position sur la liste du département de la Moselle.
Si l'élue trouve "regrettable" l'affaire champardenaise, et notamment cette éviction du candidat de l'Aube, elle retient globalement que l'équilibre reste correct sur la moyenne des 10 départements du Grand Est. Certes, les "petits" départements tels celui de la Meuse ou des Vosges ne permettaient pas la présence de candidas MODEM à ces places... Certes, "le cas particulier du département de la Meurthe-et-Moselle peut aussi susciter quelques regrets" explique t-elle, "même s'il était tard et difficile de changer de stratégie après le départ de Nadine Morano de la liste".
Pour rappel, le MODEM ne souhaitait pas s'associer aux Républicains et à l'UDI dans ce département, car ils expliquaient "ne pas partager les mêmes valeurs que l'ancienne ministre de Nicolas Sarkosy". Son départ a évidemment "changé les choses", même si Nathalie Griesbeck comprend qu'il ait alors été difficile d'envisager une place pour le MODEM à ce stade du calendrier.
L'élue salue en tous cas la fin de cette période de négociation :
On va enfin pouvoir passer à autre chose, et évoquer le contenu du projet, dans le contexte d'une réforme très mal acceptée par la population ; on ne comprend pas vraiment le sens que le législateur a souhaité donner"
Nathalie Griesbeck complète en précisant que, du côté du MODEM, la discussion à propos des listes est donc close.
"D'autres, eux, n'ont pas forcément fini : c'est loin d'être facile en effet de réussir à réunir 169 noms sur ces 10 départements".
Combien, sur ces 8 éligibles, seront finalement au rendez vous de cette nouvelle page de l'histoire ?
"Extrêmement difficile à dire" conclut-t-elle ! " La donne est tellement incertaine que seul le 1er tour de l'élection permettra d'avoir l'élément de réponse".