Trois restaurants bas-rhinois ont été consacrés par un macaron au guide Michelin 2023. Une belle opportunité pour ces établissements mais aussi pour L’Alsace. Nous avons recueilli le sentiment du président de la CEA et de la présidente de l’UMIH 67.
Et 1, et 2, et 3 étoiles. Trois restaurants alsaciens ont été récompensés, le lundi 6 mars, d'un premier macaron lors de la cérémonie du guide Michelin, qui s'est déroulée au Palais de la musique et des congrès de Strasbourg.
L'Alsace compte désormais 35 restaurants étoilés. Les nouveaux lauréats de ce palmarès 2023 sont tous situés dans le Bas-Rhin. Le restaurant Enfin à Barr, dirigé par le chef Lucas Engel. L'établissement de:ja à Strasbourg, avec ses deux jeunes chefs, Jeanne Satori et David Degoursy. Enfin, le Relais de la Poste à La Wantzenau dont les cuisines sont pilotées par le chef Thomas Koebel.
Avec ces trois nouvelles étoiles, et une cérémonie à la pointe organisée pour la première fois à Strasbourg, les retombées attendues en Alsace sont conséquentes.
Frédéric Bierry, président de la Collectivité Européenne d’Alsace :
Les répercussions de cette cérémonie
"C’est 1 milliard de vue sur la télévision et réseaux sociaux. Les gourmets du monde entier vont avoir envie de venir en Alsace. Cet événement permet de renforcer encore notre notoriété."
Chiffres clés
"Dans la région, le secteur de l’hôtellerie-restauration représente 55 000 emplois, et 8% du PIB de l’Alsace. C’est donc un secteur majeur du territoire qu’il faut soutenir. Aujourd’hui avec ces trois nouvelles étoiles, on conforte cette image d’un art de recevoir en Alsace."
Retombées immédiates
"C’est notre capacité à présenter des produits alsaciens à des ambassadeurs de nos produits. Des bières, vins spiritueux ou même des recettes de choucroute cuisinées avec d’autres légumes. De quoi mieux faire connaitre nos produits, et renforcer notre attractivité."
Susciter des vocations
"Pour la première fois, 300 jeunes collégiens et lycéens ont pu être invité à cette cérémonie du guide Michelin avec leurs chefs d’établissement. L’idée, c’est de susciter des vocations et des envies à un moment où l’on a du mal à recruter."
Attractivité locale
"Moi je suis allé dernièrement à la Villa Lalique, et j’y ai rencontré des gens de ma commune de Schirmeck. Ils me disaient qu’ils réservent un an à l’avance pour un anniversaire, par exemple. Un restaurant étoilé, c’est une image, c’est un moment de qualité, c’est aussi la convivialité, l’art de vivre à la française."
Véronique Siegel, présidente de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH 67) :
Elle était présente ce lundi matin à la cérémonie du guide Michelin : " Il y avait beaucoup d’émotion ce matin. On se rend compte à quel point nos entreprises sont des familles. C’est la mise en valeur d’un travail d’équipe."
Trois nouvelles premières étoiles
"Ce sont des restaurants qui ont des perspectives de chiffres d’affaire considérables. Une étoile au guide Michelin est un booster de fréquentation, de l’ordre de 25 à 30 % du CA. Pour un territoire c’est toujours important, pour tout le tissu de l’hôtellerie restauration, d’être porté par des étoilés comme ça."
Regrets
"On peut regretter qu’il n’y ait pas de 3ème macaron, car on mérite d’avoir des fers de lance. Dommage, quelque maisons ont fait des efforts de créativité, mais cela reste subjectif."
Véronique Siegel a le sentiment qu’il n’est pas toujours facile d’être situé aux extrémités du pays.
"L'Alsace est parfois oubliée de la carte de France, tout comme la Bretagne. Là-bas aussi il y a de très bonnes tables qui ne sont pas récompensées d’une étoile."
Pousser les apprentis
"On a un centre de formation d’apprentis qui forme chaque année des chefs de haut niveau, on a des Meilleurs Ouvriers de France, même ailleurs dans le pays, qui ont été formés en Alsace. On va continuer à les pousser pour décrocher le Graal très vite."