Paul Mumbach appelle à voter François Fillon. Le « candidat des maires en colère », un temps candidat à la présidentielle, évoque un « choix responsable de l’avenir du Pays ! ».
« J’appelle tous ceux qui aspirent à plus de décentralisation et à plus de démocratie locale et participative, et en particulier les Alsaciens, à voter dès le 1e tour pour François Fillon. »Pour Paul Mumubach, ce sera François Fillon.
Le « candidat des maires en colère » n’avait pas réussi à obtenir les 500 parrainages nécessaires pour se présenter à la présidentielle.
Le maire de Dannemarie appelle désormais à voter pour le candidat Les Républicains.
Un rejet de la réforme territoriale
Pour justifier sa position, Paul Mumbach évoque la réforme des régions.
« François Fillon s'est engagé à ne plus imposer de réforme territoriale venue d’en haut et à laisser les élus locaux décider de leur avenir. » Le maire de Dannemarie, qui n’a pas assisté au meeting du candidat la semaine dernière, parle d’un "défenseur de la ruralité et donc des petites communes rurales".
On ne peut pas voter pour les autres
« On se bat comme des malades pour sauver notre région, on ne peut pas voter pour les autres », explique un membre de son entourage.
Paul Mumbach cible les candidats à la présidentielle et commence par l’ancien ministre de l’économie. [Emmanuel Macron] « était membre du gouvernement qui nous imposa, d’en haut et sans même nous consulter, les fusions de régions ainsi que la loi NOTRe, deux réformes aux conséquences catastrophiques pour nos territoires et en particulier pour nos communes. »
De même pour la candidate du Front National. Le programme de Marine Le Pen prévoit de supprimer les régions pour ne conserver que les départements et les communes.
« Jean-Luc Mélenchon est le chantre du jacobinisme ne voyant dans la décentralisation qu’une "machine à déchiqueter la République" qualifiant même de « follie furieuse » l’aspiration des régions à plus d’autonomie », continue-t-il.
Aucun candidat ne défend l'Alsace
« Unser Land ne vont pas non plus voter pour les fossoyeurs de l’Alsace », confie-t-on dans son équipe. Un temps président de la Fédération Démocratique Alsacienne, la position de Paul Mumbach diverge pourtant avec celle du parti autonomiste alsacien.
« Aucun candidat ne défend l'Alsace et ne prône autre chose que le centralisme parisien », répond Jean-François Mattler. Le directeur de campagne d'Unser Land regrette « l'instabilité de Paul Mumbach » et la disqualification des "petits candidats", faute de parrainages suffisants. « Nous ne nous reconnaissons pas dans l'élection, nous appellons à ne voter pour aucun candidat. »
Le parti autonomiste alsacien présente des candidats dans les quinze circonscriptions alsaciennes aux législatives.