Rund Um. La haute saison commence pour les agriculteurs avec la récolte des légumes, du foin, bientôt l'orge et le blé. Et pour travailler dans de bonnes conditions, ils doivent pouvoir compter sur leurs machines. En cas de panne, ce sont les réparateurs qui sont appelés à la rescousse. Machiniste agricole, un métier peu connu, et qui peine à recruter.

"La climatisation est fichue sur ce tracteur", constate Patrick Dickeli. Le patron de cette concession est obligé de mettre les mains dans le cambouis en raison du manque de personnel. "Certains de nos salariés sont partis pour travailler dans d'autres secteurs d'activité. On ne trouve pas les apprentis facilement et il leur faut plusieurs années d'expérience avant de pouvoir toucher un peu à tout", constate-t-il. Et pourtant, le travail ne manque pas. Dans la cours de ce garage spécialisé dans le machinisme agricole, des dizaines de tracteurs attendent d'être réparés. "Nous réparons tous types de tracteurs, des vieux, des tracteurs récents. Un tracteur peut durer plusieurs dizaines d'années s'il est bien entretenu. Dans la cours, il y a le premier tracteur de mon grand-père, un Ferguson de 1946. Et il marche toujours", explique Patrick Dickeli. 

Le métier de mécanicien en machinisme agricole a évolué au même rythme que les exploitations agricoles: les petits se font racheter par les gros et la technologie se développe à grand pas. D'énormes engins sont dirigés par joystick, la plupart des travaux des champs peuvent se faire à l'aide du GPS. "Bientôt l'agriculteur n'aura plus besoin d'être dans sa cabine. Et dans les 10 ans, 20 ans qui viennent, les premiers tracteurs hybrides ou électriques feront leur apparition, c'est sûr", poursuit ce concessionnaire de Holtzheim.

A quelques kilomètres plus au sud, le garage Crovisier de Benfeld. Là aussi, le travail bat son plein. Cinq mécaniciens s'activent dans l'atelier. Le patron aime à raconter l'histoire de sa société créée en 1889. "Tout a commencé avec des chevaux, dans ma famille on était maréchal ferrant. Après la Deuxième Guerre mondiale, les premiers tracteurs sont apparus. Mon père a développé l'activité. J'ai grandi dans ce milieu alors pour moi c'était naturel de reprendre l'entreprise", explique Christophe Crovisier, sourire aux lèvres.

Le portable d'un mécanicien sonne. Au bout du fil, un agriculteur qui a une grosse fuite d'huile sur son tracteur. "Il faut que j'y aille, réagit Arnaud Ruff qui travaille dans l'entreprise depuis 19 ans. L'agriculteur est en train de récolter le foin, on ne peut pas le faire attendre". Le mécanicien charge ses outils dans une camionnette, un ordinateur pour localiser la panne et file vers le val de Villé. 

A l'atelier son patron, poursuit son travail. Les clignotants d'un tracteur ne fonctionnent pas. "Il a 40 ans alors on ne trouve plus les pièces de rechange. Il faut qu'on trouve des solutions par nous même", poursuit ce mécanicien passionné. 

Pour lui comme pour toutes les entreprises du secteur, la haute saison va se poursuivre avec les moissons de blé, la récolte de maïs à l'automne et les semis. "A partir de novembre ça se calme un peu et c'est à ce moment-là qu'on peut s'attaquer aux grosses réparations dans l'atelier".

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