Avec une production de miel divisée par quatre en 20 ans, les apiculteurs font face à des enjeux écologiques et économiques cruciaux.
Leurs représentants de toute la grande région se sont réunis aujourd'hui à Void-Vacon dans la Meuse.
La filière apicole est en crise. La production française s'est effondrée, passant de 33 000 tonnes de miel en 1995 à 9000 tonnes cette année. Les causes sont multiples : parasites, monocultures, pesticides et frelon asiatique semblent s'unir pour fragiliser les colonies. Rendant du coup les ruches plus sensibles aux aléas climatiques qui, eux, ont toujours existé. C'est par exemple le cas cette année, où les pluies du printemps ont fait chuter la production.
Or, comme les abeilles, les apiculteurs sont fragiles car peu structurés. Actuellement il y a environ 2 000 apiculteurs professionnels en France... mais la moitié de la production de miel française est assurée par les 90 % d’apiculteurs amateurs, c’est-à-dire qui possèdent moins de 50 ruches. Et tout ce petit monde butine dans une myriade d'associations, qui pèsent peu face aux puissants syndicats agricoles. Alors que les deux mondes sont étroitement interdépendants.
Douze représentants des principales associations apicoles de l'Est se sont réunis ce mercredi à Void-Vacon (Meuse), épicentre de la région, pour se concerter avant d'aller au congrès national de Clermont-Ferrand. Car une fédération nattionale, l'UNAF, tente malgré tout de faire entendre la voix des apiculteurs auprès des pouvoirs publics.