Deux croisés bergers allemands en divagation sur la voie publique à Saint-Menges (Ardennes) ont fait l'objet d'une intervention des pompiers. Celle-ci s'est déroulée durant la matinée de ce samedi 21 octobre.
Tout est bien qui finit bien. Ce samedi 21 octobre 2023, durant la matinée, le service départemental d'incendie et de secours (Sdis) des Ardennes a été contacté pour intervenir au sujet de deux chiens en divagation dans les rues de Saint-Menges (Ardennes).
Le communiqué des pompiers fait état que les deux croisés bergers allemands étaient "agressifs". Les services d'une vétérinaire ont été nécessaires pour les anesthésier. Ils ont ensuite été conduits au refuge tenu par la Ligue dans l'intérêt de la société et de l'animal (Lisa) des Ardennes, bien établie dans le département.
Contacté par France 3 Champagne-Ardenne, Roger Watelet, le maire qui était présent sur place, a donné quelques détails. "Les endormir était une simple précaution. Les chiens étaient calmes. C'était pour que les pompiers ne soient pas agressés par les chiens. En arrivant au chenil, dès qu'il y a un mouvement, tous les autres chiens aboient ; et les chiens qu'on amène sont alors affolés. C'est pour ne pas les affoler qu'ils ont été endormis. Comme ça, tout le monde est tranquille : les chiens, et les personnes qui les amènent".
Maîtres identifiés
D'après les personnes présentes sur place, les deux chiens étaient affamés et divaguaient dans le village. Le plus vieux chien, âgé de "quelques années", était identifié et avait un collier ("et on ne l'a jamais vu agressif", explique le maire). Son comparse, plus jeune (environ 3 ans), n'était en revanche ni tatoué, ni pucé, et pas non plus vacciné. "Celui-là n'a jamais vu de vétérinaire."
Ces deux compagnons canins dépendent d'un jeune couple de parents, installé à Saint-Menges. La raison et le moyen pour lesquels ils ont obtenu ces animaux ne sont pas très clairs. Les éléments d'identification (puce, tatouage) du chien le plus âgé semble indiquer qu'il leur appartient, mais rien ne permet de leur rattacher le second.
Le voisinage a reconnu la jeune femme de ce couple lorsqu'elle sortait acheter le pain, ce samedi matin, et a indiqué aux gendarmes qu'elle était leur maîtresse. Mais elle leur aurait indiqué qu'elle n'avait pas d'intérêts dans ces chiens. Elle en aurait "peur".
Un précédent
Monsieur le maire confie qu'"à la Lisa, un comportementaliste animal va venir les évaluer. Normalement, les propriétaires devraient venir aussi, mais je ne sais pas s'ils iront".
Du reste, un incident avait déjà eu lieu la veille au soir (vendredi 20 octobre). "Ils ont attaqué un petit chien vers 16h45, celui des gens qui habitent à 50 mètres en-dessous de chez eux. Un petit chien abrité dans une cour. Les deux chiens sont passés par les jardins qui sont derrière, pour entrer dans la cour." Ce petit chien a été emmené chez le vétérinaire et a pu être secouru.
Mais les propriétaires des deux chiens n'ont, dans un premier temps, pas voulu ouvrir leur porte lorsque le propriétaire du chien attaqué est venu leur demander des comptes, malgré la présence du maire. Ce n'est qu'après que la femme du couple s'est rendue chez le voisin concerné. "Ils ont discuté un petit peu. C'est là où elle a dit qu'elle n'avait pas d'intérêt pour ces chiens, ce qu'elle a redit ensuite aux gendarmes le lendemain matin". Ce samedi après-midi, le propriétaire du chien blessé par les deux croisés bergers en divagation portera plainte. Le maire également.
Les deux bergers allemands, avant que les pompiers ne viennent les chercher, ont été au centre de l'attention d'une voisine. "Ils semblent mal nourris. Dès que les chiens ont mangé, ils allaient mieux et n'étaient plus du tout agressifs. Cette jeune dame les a un peu nourris et caressés, elle les avait déjà vus. Elle s'est assise avec eux dans la rue, et après, ils étaient tous calmes. Ils ne voulaient plus la quitter". Elle est restée jusqu'à la fin de l'intervention des pompiers. Cinq d'entre eux avaient fait le déplacement rue Jean-Baptiste Clément (visible sur la carte ci-dessous).
La première personne à avoir remarqué les deux chiens en divagation, ce samedi 21 octobre, est la fille du boulanger officiant rue Galilée, juste à côté. Elle commençait son service à 06h30. Les pompiers ont fait leur déplacement deux heures plus tard, et l'intervention a duré quatre heures.
"Personne n'a été blessé à ma connaissance", rappelle le maire. Il fait seulement état de personnes inquiétées quand les chiens s'étaient mis à courir vers elles.