Quelques jours après l’agression au couteau d’un lycéen de Bar-sur-Aube, la victime est toujours hospitalisée. L’agresseur présumé, âgé de 18 ans lui aussi, a reconnu les faits. Une cellule d'écoute psychologique a été mise en place au lycée Gaston Bachelard.
L’altercation ferait suite à un « différend datant de plusieurs jours ». Ce lundi 12 décembre, on en sait un peu plus sur l’agression au couteau d’un élève du groupe scolaire Gaston Bachelard, à Bar-sur-Aube. L’altercation a eu lieu vendredi dernier (9 décembre).
« La victime est un homme de 18 ans », scolarisé au lycée, souligne Julie Bernier, la Procureure de la République de Troyes, dans un communiqué. Son agresseur présumé est un homme du même âge et il a reconnu les faits après avoir été placé en garde à vue.
Toujours hospitalisée, la victime du coup de couteau (un opinel précise le communiqué) a dû subir une nouvelle intervention hospitalière. Selon nos dernières informations, ses jours ne sont pas en danger mais son état n’est pas stabilisé. « Depuis vendredi, évidemment, certains élèves sont encore un peu perturbés par cette situation », nous explique Raynald Ingelaere, le proviseur de l'établissement devant lequel les faits se sont déroulés et que nous avons pu joindre par téléphone. « Il y a des élèves qui étaient aux abords de l’établissement lorsque cela s’est passé, précise-t-il, et donc ils sont plus ou moins directement concernés par la situation d’agression ».
Une cellule d'écoute psychologique mise en place
Dès le vendredi après-midi, une cellule d'écoute psychologique a été mise en place par l'établissement. Infirmières et psychologues se relaient pour écouter les élèves mais aussi le personnel. « Ceux qui étaient présents sur place au moment des faits ont eu plus recours à cette endroit d’écoute. Nous restons vigilants concernant la situation de l’ensemble des élèves pour savoir dans quelle mesure ils vont bien car certains ne parlent pas » détaille le chef d'établissement.
« Au moment des faits, nous avons confiné les élèves pour assurer leur sécurité ainsi que celle du personnel. Le confinement a été levé suite à un appel de la gendarmerie m’indiquant qu’il n’y avait plus de danger à proximité » explique Raynald Ingelaere. C’est la première fois que l’établissement a à gérer des faits d'une telle violence : «On ne le minimise pas et, par hasard, nous avions eu un exercice de mise en sûreté quelques jours auparavant, donc on était dans une situation où c’était presque un réflexe que de s’organiser pour que les choses soient fluides » ajoute le proviseur.
Un agresseur présumé déjà connu des services de police
Condamné à une amende en décembre 2022 pour usage et consommation de produits stupéfiants, l’agresseur présumé de 18 ans a, lui aussi, subi des violences entraînant 15 jours d’incapacité totale de travail. « Le père et le frère de la victime du coup de couteau » font partie des quatre personnes impliquées dans les représailles à l’encontre du jeune homme, précise la Procureure. Ces dernières passeront, ce mardi 13 décembre, en comparution immédiate devant le tribunal de Troyes. Le père et le frère de la victime sont actuellement en détention provisoire, dans l’attente de leur jugement.
Suite à sa garde à vue, l’auteur présumé a été mis en examen pour violence avec arme et préméditation. Le jeune homme de 18 ans a interdiction d’entrer en contact avec la victime et ses proches ainsi que de se rendre à Bar-sur-Aube. Il n’est pas en détention provisoire mais sous contrôle judiciaire.
