Sobriété énergétique : Troyes annonce des mesures pour faire face à la crise

La ville de Troyes et la communauté d'agglomération Troyes Champagne Métropole ont annoncé ce samedi 1er octobre des mesures pour faire face à la crise énergétique. En voici le détail.

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Les collectivités locales annoncent les unes après les autres des mesures pour faire face à la crise énergétique. Après Nancy, Strasbourg ou encore Reims, c'est au tour de Troyes de présenter son plan de sobriété.

Le maire LR de Troyes et président de Troyes Champagne Métropole François Baroin a pris la parole ce samedi 1er octobre à l'occasion d'une conférence de presse pour détailler les mesures qui vont être mises en place dans la ville-préfecture de l'Aube.

Le chauffage abaissé

Il a été décidé de maintenir une température moyenne de 20°C dans les maisons de petite enfance. Mais dans les écoles et les autres bâtiments publics, elle va être abaissée à 19°C. 

Dans les gymnases, elle sera fixée à 15°C sauf si des mesures particulières sont décidées par les fédérations.

Pour les piscines, la température de l'eau et de l'air va être diminuée d'un degré Celsius, à 27 au lieu de 28°C. L'eau de l'espace bébés nageurs sera cependant maintenue à une température plus élevée.

Pour le stade de l'Aube, qui accueille les matchs à domicile de l'ESTAC, la température dans les loges sera baissée à 18°C. "En revanche, nous ne sommes pas compétents pour la question de l'éclairage du stade et le chauffage des pelouses qui relèvent de la Ligue de football professionnel", précise le maire François Baroin.

L'éclairage public inchangé

Contrairement à d'autres communes, la ville de Troyes a décidé de ne pas toucher à son éclairage public. Elle affirme que les investissements réalisés dernièrement ont permis d'atteindre un "fonctionnement optimisé". Aussi, la question de la sécurité publique se poserait, affirme la ville, en cas de réduction de l'éclairage.

Les illuminations de Noël seront bien présentes cet hiver, mais elles seront éteintes plus tôt à 23h au lieu de 1h du matin. Cette mesure concerne l'hypercentre où les illuminations sont branchées sur un réseau électrique dédié et pilotable. Contrairement aux années précédentes, elles ne seront pas rallumées le matin.

La mise en lumière des façades des bâtiments publics suivra la même logique avec une extinction également avancée à 23h.

Des propositions pour le reste de l'agglomération

Dans le reste de l'agglomération, Troyes Champagne Métropole formule des propositions aux 81 communes qui la composent. Ce sera ensuite aux différents maires de décider de les décliner ou non sur leur territoire. Les élus sont donc appelés à adapter l'éclairage public, le chauffage des bâtiments, anticiper l'extinction des illuminations de Noël là où c'est possible.

Enfin, la collectivité appelle ses membres à agir sur le "regroupement des activités au sein des bâtiments publics les plus sobres sur le plan énergétique". Elle les invite également à faire preuve d'une "vigilance renforcée face aux dysfonctionnements des installations thermiques qui peuvent générer des surconsommations". Des actions à plus long terme sur l'isolation des bâtiments ou la généralisation des lumières LED doivent être également menées.

Un point fait "fin novembre, début décembre"

Pour le maire, ces mesures vont permettre de réaliser des économies sans dégrader de manière importante la qualité de vie des Troyens. "Ce n'est pas spectaculaire pour les budgets mais c'est suffisamment significatif pour que ce soit une source d'économies. C'est aussi l'exemplarité qu'on se doit d'offrir à nos administrés", explique François Baroin.

S'il est constaté que les mesures ne sont pas suffisantes, elles pourront évoluer. "On ne s'interdit pas de prendre d'autres trains de mesures. On verra au fur et à mesure de l'évolution de la crise, selon le caractère rigoureux ou non de l'hiver. On fera une clause de revoyure fin novembre, début décembre", ajoute l'élu.

"La situation est dramatique pour les collectivités locales", indique l'ancien président de l'Association des maires de France. " Les communes sont les grandes oubliées du bouclier tarifaire", précise-t-il.

La hausse des coûts de l'énergie entame de manière importante le budget des collectivités. "Ici à Troyes Champagne Métropole, rien que sur le coût des énergies vous avez la moitié de la capacité d'autofinancement qui disparaît en quelques semaines ! Pas d'autofinancement, c'est pas de négociation avec les banquiers et donc pas de prêts pour investir."

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