Après quatre jours de recherches pour retrouver Lina, 15 ans, disparue depuis le samedi 23 septembre, les gendarmes n'ont trouvé aucun indice dans les deux plans d'eau sondés à proximité de Saint-Blaise-la-Roche (Bas-Rhin). Par ailleurs, de nouveaux témoignages sont parvenus aux enquêteurs dans la journée.
La journée s'achève et Lina reste introuvable. Les recherches pour retrouver l'adolescente disparue samedi dans le Bas-Rhin n'ont toujours rien donné mercredi 27 septembre. Deux plans d'eau situés près de Saint-Blaise-la-Roche ont été sondés par sept plongeurs. Un ratissage a également été effectué par 15 gendarmes à proximité de la commune de Rothau. Sans qu'aucun indice ne soit retrouvé.
"Aucune [de ces opérations] n'a permis la découverte d'élément utile à l'enquête."
Aline Clerot, procureure de Saverne
Deux nouveaux ratissages seront effectués par 80 gendarmes jeudi sur la zone de potentielle disparition de Lina, a annoncé la procureure de la République mercredi soir. Elle confirme par ailleurs que des témoignages sont "parvenus aux services d'enquêtes au cours de la journée" et qu'ils "ont fait l'objet de vérifications approfondies sur tout le territoire national". La procureure de Saverne ne précise toutefois pas la nature de ces nouveaux éléments.
"Toutes les pistes continuent ce soir d'être exploitées."
Aline Clerot, procureure de Saverne
Deux étangs sondés
Les plongeurs sont arrivés mercredi vers 14h10 au niveau de l'étang du Breux. Cet étang est composé de deux plans d'eau : le plus petit a été sondé par l'équipe de plongeurs en début d'après-midi. Ils ont ensuite examiné le plus grand plan d'eau avec attention. Les recherches se sont arrêtées vers 18 heures.
Ces opérations de sondage dans l'eau ont été menées par la compagnie binationale fluviale de Strasbourg. Sur place, deux camions de gendarmes plongeurs, un camion de gendarmerie et un véhicule de la police allemande étaient mobilisés.
Des recherches effectuées cinq kilomètres plus loin
Sur la terre ferme, les recherches se poursuivaient également mercredi. Les autorités ont même fouillé une zone plus éloignée du lieu de la disparition. Une équipe de gendarmes a en effet été vue vers 10 heures par nos journalistes en train de ratisser une zone près de Fouday. Cette commune est située à environ cinq kilomètres au nord-est de Plaine, commune de résidence de Lina.
Les deux jours précédents, les recherches s'étaient plutôt concentrées sur le secteur de Plaine à Saint-Blaise-La-Roche, l'itinéraire supposé de Lina (en bleu sur la carte ci-dessus), et autour de l'étang du Breux. Deux battues ont été organisées lundi et mardi et ont mobilisé des centaines de volontaires. Une cellule psychologique a été mise en place à Plaine pour soutenir les habitants, éprouvés par ces derniers jours.
"Je ne lâcherai rien"
De son côté, la mère de Lina a assuré qu'elle n'avait pas l'attention de baisser les bras. "J'essaie de garder le cap car c'est comme ça que je vais pouvoir aider Lina, parce qu'elle a besoin que moi je sois forte pour pouvoir l'aider elle", a confié la mère de la jeune fille.
"Je me bats, je ne lâcherai rien."
Fanny, mère de Lina
L'enquête, elle, a surtout permis de confirmer certaines circonstances autour de la disparition de Lina. Deux témoins ont vu Lina sur le trajet de la gare, à pied, entre 11h15 et 11h30. Son téléphone a cessé d'émettre à 11h22. "Des vérifications ont été effectuées à la fois dans les rames télésurveillées du train que devait prendre Lina et à la gare de Strasbourg via les caméras. La mineure disparue n'apparaît pas suir les vidéos exploitées", a indiqué Aline Clérot, la procureure de Saverne, mardi.
Les enquêteurs ont assuré qu'ils n'écartaient aucune piste.