Pénurie de chauffeurs dans les transports scolaires : le désarroi du maire de Gundershoffen, assailli par des parents excédés

Depuis trois jours, le maire de Gundershoffen dans le Bas-Rhin s'arrache les cheveux. Face à la pénurie de chauffeurs de bus scolaires, il se démène pour trouver des solutions d'acheminement pour 120 collégiens.

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Il a passé son été à gérer les problèmes de sécheresse de sa commune.  En ce jour de rentrée, Victor Vogt, le maire de Gundershoffen est à nouveau en première ligne pour gérer un problème qui là aussi, le dépasse : celui de la pénurie des chauffeurs de transports scolaires.

"C'est le grand brouillard", souffle-t-il d'une voix fatiguée. Gundershoffen, commune bas-rhinoise de 3.800 habitants compte 150 collégiens. Victor Vogt détaille :  "Trente d'entre eux partent vers Mertzwiller. Pour ceux-là, il n'y a pas de problème. Le bus circule. En revanche, pour les 120 autres qui sont scolarisés à Reichshoffen, on a découvert mardi soir par un message d'alerte du site Fluo qui gère les transports scolaires de la Région Grand Est, qu'il n'y aurait pas de bus entre Gundershoffen et Reichshoffen ".

"L'an dernier à la rentrée, nous étions sans solution de transport scolaire pour 15 collégiens", se souvient-il, "J'avais fait affréter le VTP (Véhicule de Transport de Personnes) de l'Amicale des pompiers. L'ouvrier communal avait assuré les navettes. Mais là, pour 120 gamins, je ne sais pas faire!"

Victor Vogt est assailli par les parents désemparés et énervés. Certains prennent contact directement avec des transporteurs qui leur confirment que les bus existent bel et bien mais qu'ils n'ont pas de chauffeurs à mettre au volant.

 "On me dit vous ne faites rien, mais je ne fais que cela depuis deux jours", car de son côté, le premier édile se démène aussi. "Nous avons la chance d'avoir une gare qui passe au milieu de la commune. J'ai regardé les horaires de trains. Elles ne coïncidaient pas avec les horaires de rentrée du collège de Reichshoffen. Du coup, j'ai négocié avec le collège. Le rectorat et le Directeur académique des services de l'éducation nationale a donné leur feu vert au chef d'établissement hier soir à 22h pour qu'il puisse modifier les horaires de rentrée". 

Victor Vogt était ce jeudi matin devant les grille du collège pour vérifier que tout se passait bien. Le "ouf" de soulagement est de courte durée. Le train de 16h32 qui doit ramener les collégiens ce soir est en fait un bus TER de 50 places. Le maire va passer sa matinée au téléphone avec la Région Grand Est pour voir s'il est possible de doubler les bus pour le ramassage de cet après-midi. La journée s'annonce longue.

La bonne nouvelle arrive peu après l'heure du déjeuner : David Valence, vice-président du Grand Est en charge des transports et des mobilités, confirme au maire de Gundershoffen que la ligne circulera à compter de demain.

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