Séismes répétés près de Strasbourg : le directeur de la centrale géothermique Fonroche s'exprime pour la première fois

Pour la première fois, après une succession de micro-séismes au nord de Strasbourg, la direction de la centrale géothermique Fonroche de Reichstett-Vendenheim accepte de s'exprimer face aux médias. 

Ce mercredi 18 novembre 2020, le directeur général de la centrale de géothermie profonde Fonroche, Jean-Philippe Soulé s’exprime pour la première fois, face aux médias. Il maintient que la centrale de Reichstett-Vendenheim n'a rien à voir avec le tout premier séisme du 12 novembre 2019, mais que les tests démarrés le 1er octobre 2020, pour en trouver les causes, sont bien responsables des micro-séismes qui ont secoué le nord de Strasbourg entre le 28 octobre et le 11 novembre. 
 


La cheminée de la centrale géothermique de l’ex-raffinerie de Reichstett, située sur le ban communal de Vendenheim, fume. Mais en réalité l'activité du site est arrêtée. "La vapeur signifie la mise en place d’une circulation de sécurité du réservoir et de l’ouvrage après discussions avec les élus, la DREAL et l’Etat » précise le directeur Jean-Philippe Soulé. « Cette situation peut durer et permet de tirer toutes les leçons scientifiques des derniers événements qui ont succédés à la première secousse du 28 octobre 2020. On se focalise là-dessus afin de pouvoir proposer la poursuite des tests de traçage avec une procédure mise à jour. »
 

L'arrêt d'exploitation responsable des micro-séismes ?

«En faisant les tests et en cherchant des réponses au séisme de novembre 2019, nous avons créé un problème ici à Vendenheim. Le test mis en place le 28 octobre qui consistait à arrêter le puits injecteur a provoqué cet événement de magnitude 2,6 ressenti sur les communes alentour : la Wantzenau, Reichstett, Vendenheim et certaines communes un peu plus loin. Ce test-là a été fait en fonction de l’expérience que nous avons des cinq centrales du Fossé rhénan, en Allemagne et en France" argumente Jean-Philippe Soulé. "C’est une réaction du réservoir qui n’était pas prévue. Mais c’est bien dû à l’arrêt de l’injection."

 
 
"Maintenant notre urgence consiste à répondre à la problématique et à proposer une procédure pour reprendre ces tests" poursuit le directeur de la centrale. "Cela veut dire que la centrale n’est pas dans une situation de démarrage normal, elle n’est pas dans une situation industrielle normale.» En attendant de nouvelles expertises, la centrale géothermique est donc arrêtée et dans le meilleur des cas, son exploitation ne devrait pas intervenir avant plusieurs mois. Il faudra pour cela le feu vert de la préfecture. 

 

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