Un nouvel arrêté préfectoral concernant le port du masque en extérieur à Strasbourg est entré en vigueur le 17 septembre. Quatre zones, dont deux forêts, ne sont plus concernées par le port du masque obligatoire.
A Strasbourg, le port du masque n'est désormais plus obligatoire partout, et notamment dans deux forêts. Un nouvel arrêté préfectoral publié le 17 septembre exclut quatre zones : les forêts de la Robertsau et du Neuhof, le port du Rhin et le port au pétrole (à l'exclusion du jardin des deux rives) et la réserve naturelle du Rohrschollen.
Cette modification fait suite à la décision du tribunal administratif de Strasbourg de retoquer les deux précédents arrêtés. Le juge demandait à la préfète d'identifier des lieux précis d'obligation, "qui ne sont pas caractérisés par une grande densité ou une forte fréquentation."
Bientôt un nouveau recours ?
Selon les avocats au barreau de Strasbourg, cette demande n'a toujours pas été respectée. "Nous constatons encore une fois que l’administration refuse d’exécuter les décisions du Tribunal Administratif de Strasbourg et du Conseil d’Etat qui ont pourtant le mérite d’être très claires. (...) Avec mépris pour les décisions de justice et la population strasbourgeoise, le préfet ne nous autorise que certaines zones forestières", ont-ils déploré dans un communiqué de presse. Les avocats soulignent l'importance qu'avait donnée le tribunal à la délimitation d'une zone dans chaque quartier de la ville, "une zone forestière n'est pas un quartier", insiste Marc Jantkowiak.Cette fois encore, les avocats appellent les citoyens "à faire valoir [leurs] droits devant les juridictions administratives et, en cas de contravention, devant les juridictions pénales." Marc Jantkowiak en appelle également à la maire de Strasbourg, Jeanne Barseghian, pour qu'elle "exerce, au nom de la ville, un recours, soit indépendant, soit en nous joignant à notre prochain recours. Nous considérons que le nouvel arrêté ne se conforme pas à la décision de justice rendue, qu’il est illégal et donc qu’il n’y a plus d’arrêté."
Déjà le 11 septembre, un collectif de 21 citoyens avait déposé un troisième recours devant le tribunal. Selon eux, le précédent arrêté ne respectait pas l'arrêt du conseil d'Etat demandant de fixer des périmètres précis.