Initialement prévue à partir du 1er janvier 2021, la zone à faibles émissions, dans laquelle sont interdits de circulation les véhicules sans vignette Crit’air et ceux portant le Crit’air 5, sera effective au 1er janvier 2022, annonce l'Eurométropole de Strasbourg ce mardi 29 décembre.
Après la mise en place de la circulation différenciée lors des pics de pollution et de la première zone à faibles émissions (ZFE) dans le centre-ville de Strasbourg pour les véhicules de livraison en 2018, le 1er janvier 2021 devait marquer une nouvelle étape : l’interdiction de circulation de tous les véhicules sans vignette Crit’air, à savoir les véhicules immatriculés avant le 1er janvier 1997. Mais en raison de la crise sanitaire et du report des élections municipales, l’État a accordé un délai d’application supplémentaire de cette mesure, rappellent la Ville et l’Eurométropole de Strasbourg.
L’interdiction de circulation de tous les véhicules sans vignette Crit’air est ainsi reportée d'une année. Elle sera donc effective au 1er janvier 2022. Le calendrier d’interdiction des véhicules Crit’air 5 de Strasbourg et celui de l’Eurométropole de Strasbourg, reste lui inchangé. Par conséquent, à cette même date, tous les véhicules Crit’air 5, c'est à dire les véhicules diesel immatriculés entre le 1er janvier 1997 et le 31 décembre 2000, seront également interdits de circuler dans la ZFE. "Ces véhicules -Crit’air 5 et sans vignette- ne seront plus autorisés sur le territoire de l’Eurométropole de Strasbourg (Strasbourg et les 32 autres communes), réseau autoroutier compris, précise l'intercommunalité.
En parallèle, une offre de solutions alternatives de mobilités sera proposée, notamment l’aide à l’achat de vélos à assistance électrique et le développement du covoiturage et de l’autopartage. D’ici à 2025, elles seront complétées par un transport à la demande intensifié (mars 2021), des lignes de tramway étendues ou encore des bus CTS « 100 % propres ».
Selon l'Eurométropole, en moyenne ces dernières années sur le territoire, 60 % des émissions d’oxyde d’azote (NOx) et 23 % des particules fines (PM2,5) proviennent des transports routiers. 500 décès prématurés seraient en lien avec la qualité de l’air.