VIDEO. Après l'aéronautique, elle reprend une ancienne mercerie et cartonne au sein de sa boutique

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Sujet Rund Um en alsacien sous-titré. ©France Télévisions

Céline Wilhelm, sourire aux lèvres, accueille des dizaines de clients dans la plus ancienne mercerie de Strasbourg. Boutons, fils, rubans, c'est le paradis des couturières, brodeuses et tricoteuses... et la mercière y est pour beaucoup.

Avant Noël, c'est la folie, Céline Wilhelm est en plein travail, et c'est toujours avec plaisir qu'elle conseille ses clients. Le 24 décembre, cela fera trois ans qu'elle a racheté la mercerie du Bain aux plantes, au cœur de Strasbourg.

"Ma grand-mère était couturière. Déjà toute petite, je cousais et tricotais avec elle. Je jouais à la mercière, et vendais des boutons et tout un tas de choses. Un jour, j'ai vu que cette mercerie était à vendre. Un mois après, elle était à moi." Un changement radical de vie professionnelle. "Je travaillais chez Safran, je vendais des pièces pour l'aéronautique. Ça ne me plaisait plus. Puis est arrivé le Covid. Je me suis dit : pourquoi continuer ?" Elle a donc tout abandonné pour vendre fils, rubans et pléthore d'articles.

Et ça marche ! Dans la boutique, toutes les générations de clients se croisent. Jeunes et moins jeunes viennent y trouver tout le nécessaire pour confectionner vêtements et décorations. "Oh ! Trop chou" s'exclame une cliente devant un modèle à broder. Il faut dire que tiroirs et boîtes renferment des centaines de références. Une caverne d'Ali Baba pour les passionnés du "faire soi-même".

"Et là, j'en ai encore des centaines qui viennent de l'ancienne mercerie" nous dit Céline en nous emmenant dans la cave de sa mercerie. "Elle avait été créée en 1918. La boutique se situait rue du Bouclier. Il y avait des tonnes de boutons. Ceux-ci viennent de là." Des boutons de toutes les formes et couleurs qui racontent une tout autre histoire que les boutons classiques.

Le sens du partage 

Un univers que Céline a aussi découvert avec ses clients, et elle apprend toujours. "Chaque jour, j'apprends. Il y a deux ans, je ne savais pas tricoter de chaussettes. Maintenant, je sais. Les clients m'ont appris comment faire. Ils sont vraiment chouettes, ils me racontent des anecdotes, ils me donnent des conseils et me montrent des techniques. Le courant passe bien avec ma clientèle." Propos confirmé par les nombreux clients présents cet après-midi-là. Des fidèles, mais aussi de nombreux touristes venus pousser la porte.

Derrière la machine à coudre, dans l'arrière-boutique, Sonia Erhardt, la maman de Céline. Car si auparavant, la couture était un passetemps pour Céline, à présent, elle initie les autres. Sa maman vient régulièrement. "Je viens quand j'ai envie de coudre. Elle sert les clients, moi, je couds. Et elle m'apprend ce que je ne connais pas."

Un lieu où se retrouvent des tricoteuses lors des "apéros tricot", une fois par mois le mercredi à 17h. Chacun apporte son matériel pour passer un bon moment ensemble. "Ça nous permet d'étoffer nos connaissances. On apprend l'une de l'autre, on échange nos idées" peut-on entendre autour de la table. Des idées qui se transformeront sûrement en très jolis cadeaux de Noël.

  

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