Coronavirus : pourquoi la Marne et la Haute-Marne risquent de passer très vite en zone rouge

Alors que le taux d'incidence pour 100 000 habitants est désormais de 52 dans la Marne et et 53,8 en Haute-Marne, ces deux départements risquent de passer en zone rouge. Le conseil de défense en décidera ce mercredi 16 septembre. Qu'est ce que ça va changer ? 

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La préfecture de la Marne restait encore -mardi 15 septembre- en attente d'une validation officielle du conseil de défense pour passer en zone rouge. Vu les indicateurs, c'est une question d'heures, ou de jours. Ce conseil des ministres restreint, doit se réunir le mercredi 16 septembre à 9h, si l'on en croit l'agenda de l'Elysee. Il présidé par le président de la République, fixe les objectifs et coordonne la politique de sécurité et de défense, c'est lui qui tranche en la matière. Mais "oui, en effet, confirment les services préfectoraux marnais, le département devrait passer en zone rouge cette semaine". Les chiffres de l'ARS (agence régionale de santé) font état d'un taux d'incidence qui dépasse le seuil de 50, le nombre de cas positifs pour 100.000 habitants est en ce 15 septembre de 52 dans la Marne et 53,8 en Haute-Marne, selon l'agence régionale de santé du Grand Est. Le Gouvernement a fixé à 50 le seuil du passage en zone rouge. Sur le papier, c'est donc chose faite, mais manque la validation des plus hautes instances de l'Etat. 

Le taux d'incidence illustre "la dynamique de l'épidémie au sein de la population", précise Emmanuel Rusch, président de la Société française de santé publique, à nos confrères de Franceinfo. Les habitants le vivent sur place, ça se rapproche... Ce classement en zone rouge permet au préfet "de déclencher des mesures supplémentaires pour réduire les risques de transmission du virus". Par exemple, en matière de port du masque, de rassemblements, de grands événements ou d'horaires d'ouverture de certains commerces.  Le chef du gouvernement a demandé vendredi 11 septembre aux préfets concernés de lui proposer "de nouvelles mesures complémentaires".
 

Mesures spécifiques

Concrèrement, passer en zone rouge donne au préfet des pouvoirs renforcés. Il peut prendre des mesures spécifiques sur son territoire pour lutter contre la propagation du virus : limiter les déplacements à un rayon de 100 km, à un département ou à une ville ou encore fermer partiellement ou complètement les établissements recevant du public non essentiels (par exemple des salles de spectacles, des centres commerciaux, des gymnases, des musées...), des lieux de réunions ou des lieux publics (rues, jardins, parcs, plans d'eau, plages ...) mais aussi interdire la tenue des marchés, couverts ou non et quel qu'en soit l'objet ou enfin limiter voire interdire des rassemblements.

Ces mesures sont prises en concertation avec les maires et les Agences régionales de santé (ARS) en fonction des données épidémiologiques locales. Les mesures prises sont varibales d'un département à un autre. Dans certaines régions, des rencontres sportives ont été annulées, mais rien n'indique pour l'instant que ce soir le cas en Champagne-Ardenne. Pour l'instant, la Marne et la Haute-Marne ne sont pas concernées officiellement. Les deux départements ne sont pas mentionnés dans le décret officiel comme zone de circulation active du virus, mais ce décret date du 5 septembre. 

Quoiqu'il en soit la décision de passage en zone de circulation active est prise par décret du Premier ministre.
 
Ces derniers jours, en Champagne-Ardenne, un cluster a été découvert sur le campus de Sciences Po à Reims, entraînant la fermeture de l'établissement. 23 cas positifs avaient été détectés parmi les étudiants. Comme à Châlons-en-Champagne, où la préfecture a fait part, le samedi 12 septembre, de la contamination au coronavirus (Covid-19) de 27 élèves de l'École nationale supérieure des arts et métiers (Ensam), située à Châlons-en-Champagne (Marne). L'accueil étudiant est suspendu, et un enseignement à distance va être mis en place. 

Dans l'Aube, la cellule de suivi Covid19 de l’Université de technologie de Troyes (UTT) s'est réunie lundi 14 septembre 2020. Elle a constaté 10 cas étudiants positifs à Troyes et 2 cas à Nogent. Pour de casser les premières chaines de transmission, suivant la recommandation de l’Agence régionale de santé (ARS), "l’Université de technologie de Troyes a décidé de basculer en distanciel les quelques enseignements qui étaient prévus en présentiel cette semaine". 
 
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