Foire aux vins de Colmar 2024 : le succès fou des tatouages improvisés, "les petits cœurs sur les fesses ont la cote"

Depuis l'ouverture de la Foire aux vins à Colmar, les stands de tatouage et de piercing ne cessent de séduire visiteurs de tout âge. Seuls ou en groupe, ils sont chaque jour des dizaines à faire la queue devant ces salons éphémères, parfois jusqu'à tard dans la soirée.

Un petit tattoo ou une boucle d'oreille ça vous tente ? Les visiteurs de la Foire aux vins de Colmar semblent, eux, séduits à l'idée de marquer sur leur corps un souvenir, plus ou moins gros, de leur passage au Parc des expositions. 

Cette année, quatre stands, réunis dans le Hall 2, proposent à ceux qui le souhaitent de se faire tatouer, percer et même raser la barbe en public. Ce "corner tattoo" comme il se fait appeler, ne cesse de voir défiler du monde depuis l'ouverture de l'évènement. "On a de la demande jusqu’à une heure du matin, on doit même arrêter le tatouage parfois et faire revenir les clients le lendemain", confie Natacha Milord, exposante du stand éponyme.

Du motif amusant aux modèles plus sulfureux, les visiteurs ont l'embarras du choix pour pimenter leurs passages à la Foire. "les petits cœurs sur les fesses ont la cote, on sent de l'amour qui se diffuse ici", glisse en riant Natacha. Il n'est d'ailleurs pas rare de voir des clients intrépides se faire tatouer les parties intimes... en public.

Des décisions prises "au chifoumi"

Si les premières prestations sont réalisées dès 11h, c'est bien en soirée que l'engouement pour le tatouage et le piercing est le plus fort. "On peut se retrouver avec une file de 50 personnes, c’est un délire", raconte son compagnon Jérémy. 

C'est aussi à ce moment de la journée que les décisions sont les plus décomplexées. "Le soir, on a beaucoup de demandes de piercing sur les parties génitales. Contrairement à un salon dans lequel il faut prendre rendez-vous, ici les gens passent à l'acte directement. Il y a moins de temps de réflexion et donc moins de doute."

L'Alsacien, lui-même tatoué des pieds jusqu'aux yeux, ne compte plus le nombre de passants hésitants qui se sont finalement laissés convaincre par "l'effet FAV". "J'ai vu plusieurs fois des groupes d'amis qui décidaient du choix du piercing au chifoumi !"

David s'est refait tatouer, 25 ans après

Venu en famille pour découvrir la Foire aux vins, David repartira de Colmar avec un petit truc en plus : un tatouage Maori de 15 centimètres réalisé sur l'épaule. Ce Normand de 47 ans n'avait jusqu'alors jamais pensé à un tatouage. Il n'en avait d'ailleurs qu'un seul, réalisé 25 ans plus tôt. "Je suis passé devant le stand et je n'ai pas hésité une seconde", raconte-t-il.

Non loin de là, Gwendoline s'apprête à franchir le pas. "J’étais venu il y a deux ans à la Foire, je voulais faire mon premier tattoo, mais je ne l'ai pas fait et je l’ai regretté." Cette fois-ci, la jeune femme repartira bien avec un dessin sur son bras. Un créneau lui a été réservé à 22 heures. "J'ai sauté sur l'occasion car en salon, les délais d'attente sont beaucoup plus longs."

Au total, ce sont plusieurs centaines de visiteurs qui, chaque jour, choisissent de se faire percer ou tatouer dans l'un des quatre salons du Hall 2 Foire aux vins.