Séisme en Turquie et en Syrie : "Nous allons essayer de repérer des poches de survie", le spéléologue Eric Zipper, spécialiste du secours dans les décombres, parti ce mardi matin

Spécialiste du secours aux personnes en milieu hostile, l'Alsacien Eric Zipper, président de l'ONG Corps mondial de secours, a décollé pour la Turquie, quelques heures après le violent séisme qui secoué le pays.

Alors que le bilan s'alourdit d'heure en heure en Turquie, suite aux deux violentes secousses, de magnitudes 7,8 puis 7,5 sur l'échelle de Richter, ressenties dans le sud-est du pays et au nord de la Syrie, ce lundi 6 février, l'aide internationale s'organise.

Parmi les équipes de secours envoyées par la France, l'ONG Corps mondial de secours, présidée par le Colmarien Eric Zipper, acheminera une première équipe d'intervention d'urgence dès mardi matin, au départ de l'aéroport Charles de Gaulle.

L'Alsacien, spéléologue, spécialiste du secours en montagne et dans les décombres, qui intervient là où se produisent tremblements de terre, ouragans, tempêtes - il est intervenu en Haïti, au Népal ou aux Philippines notamment - emmènera avec lui un médecin et un infirmier urgentiste, un expert cynotechnique (recherche avec chien), un technicien/logisticien. Une équipe de 5 personnes habituée à agir dans l'urgence, et qui sera rejointe par des renforts de l'ONG dans les 48 heures.

Nous avons joint Eric Zipper alors qu'il devait quitter Colmar pour Paris, puis la Turquie, ce lundi après-midi 6 février.

Comment se présente cette mission d'urgence? 

Nous avons eu ce lundi matin le feu vert d'Ankara, qui coordonne évidemment tous les secours, pour rejoindre la Turquie. Nous sommes dès lors à disposition des autorités turques, en lien permanent avec le quai d'Orsay (ministère des affaires étrangères du gouvernement français, NDLR).

Nous partons de l'aéroport Charles-de-Gaulle mardi matin à 7h, nous ne savons pas encore vers où précisément, car nous ne savons pas encore où nous pourrons atterrir en Turquie ; beaucoup d'aéroports sont très endommagés, voire détruits.

Quelles sont vos priorités dans ce type de mission ?

Nous savons bien que chaque heure qui passe alourdit le bilan. Nous allons donc essayer très vite de repérer des "poches de survie", là où des victimes sont encore en vie. Notre priorité est de dégager et soigner. Et nous ferons remonter notre évaluation de la situation au ministère des affaires étrangères, pour adapter les secours à envoyer.

Nous avons nos propres "fixeurs", c'est-à-dire des gens qui nous attendent et qui vont guider nos actions, qui savent où il faut aller en priorité. Nous avons également pu nous assurer des moyens de locomotion sur place. Nous faisons fonctionner notre réseau, et nous sommes aussi bien sûr à disposition de l'ambassade sur place. 

Pour combien de temps partez-vous ?

Nous avons fixé le 21 février comme date de retour à nos équipes. Les temps d'intervention sont en général de deux ou trois semaines sur ce type de secours. Même si les chances de survie diminuent évidemment de jour en jour, nous pouvons sauver des vies plusieurs jours après une catastrophe.

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