Bronchiolite : "Il nous faut plus d'effectifs", le plan blanc déclenché à l'hôpital de Mulhouse pour soulager le service pédiatrique

Le GHR Mulhouse Sud-Alsace a déclenché, ce 21 novembre 2022, le plan blanc. Une forte épidémie de bronchiolite met le service pédiatrie sous pression depuis plusieurs semaines et provoque une saturation des lits.

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Depuis plusieurs semaines, une épidémie de bronchiolite sévit dans toute la France. Plus forte et précoce quand les années précédentes, elle débarque après trois années de pandémie de Covid-19 qui ont déjà mis à rude épreuve les hôpitaux. Pour faire face à l'afflux de patients aux urgences pédiatrique, le Groupe hospitalier de la région de Mulhouse et Sud-Alsace (GHRMSA) a déclenché, ce lundi 21 novembre, le plan blanc. 

Depuis le début de l'automne, le nombre de patients affluant aux urgences pédiatriques ne cesse d'augmenter. "Nous étions à environ 80 passages il y a quelques semaines, aujourd'hui c'est plus de 120. Nous fonctionnions donc à flux tendu", déplore-t-elle. 

Pour faire face à une situation inédite en pédiatrie du GHRMSA, le plan blanc a été déclenché et a permis d'ouvrir 10 lits supplémentaires, ramenant à 50 le nombre de places total dans le service. "Il n'en reste quasiment plus de libres. 75% d'entre eux sont occupés par des patients atteints de bronchiolite", constate Dr. Lachaussée, "Même avec le plan blanc, on voit que ça ne suffit pas complètement". 

Après la crise de Covid-19, les équipes hospitalières restent sous pression et manquent toujours de personnel. "Grâce au plan blanc, on a désormais quatre personnes du paramédical en plus sur une période de 12h de travail", explique-t-elle, "Toutefois, il nous faut plus d'effectifs, car la situation actuelle ne nous permet pas de faire face". Le GHRMSA a également lancé un appel aux infirmiers et infirmières en puériculture pour venir leur prêter main forte. Les personnes souhaitant postuler peuvent le faire via ce lien : https://urlz.fr/jRDJ

Contacter le 15 avant d'aller aux urgences

Cette infection virale se caractérise par une inflammation des bronchioles chez les nourrissons. Elle est principalement causée par un virus respiratoire syncytial (VRS) et s'accompagne de différents symptômes respiratoires tels qu'une toux intense, un mal de gorge et une fièvre modérée. "Cela peut être bénin, mais il faut surveiller comment l'enfant respire et s'alimente", explique Noëlle Lachaussée, cheffe du service de pédiatrie à l'hôpital de Mulhouse. 

Ce n'est parfois pas nécessaire d'aller aux urgences et nous sommes déjà débordés par de nombreux patients

Dr. Noëlle Lachaussée, cheffe du service de pédiatre du GHRMSA

Arrivée beaucoup plus tôt cette année, la maladie peut devenir préoccupante chez certains enfants. Une situation qui inquiète certains parents et les motive à les emmener directement aux urgences pédiatriques. "Il faut d'abord contacter le 15 ou consulter un médecin avant d'arriver à l'hôpital, car ce n'est parfois pas nécessaire d'aller aux urgences et nous sommes déjà débordés par de nombreux patients", indique la pédiatre. 

L'importance des gestes barrières

Alors que des bambins peuvent être hospitalisés plusieurs semaines, il convient aux parents de respecter les gestes barrières en amont afin d'éviter toute propagation. "C'est un virus qui se transmet par voie aérienne, il faut donc insister sur le lavage des mains et le port du masque", affirme la médecin.

Il est conseillé à tous les adultes de porter un masque en présence d'un enfant s'ils sont enrhumés. Le partage des affaires et des jouets entre les enfants est aussi déconseillé afin de limiter la transmission des microbes. 

Si l'enfant doit être conduit aux urgences, le GHRMSA admet que les conditions actuelles d'hospitalisation ne sont pas idéales, mais "que l'objectif reste qu'il y ait un lit pour chacun et que les soins leur soient prodigués". En effet, plusieurs lits ont parfois été regroupés dans une seule chambre afin d'accueillir un maximum de patients dans le service.

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