Un bus a ramené d'Ukraine, actuellement en guerre, 56 personnes ayant dû fuir leur pays. Il est parvenu à Châlons-en-Champagne (Marne), ce lundi 14 mars, grâce à un incroyable élan de solidarité ayant animé une centaine de personnes désireuses d'aider leur prochain.
Des camions partent chargés de vivres pour aider la population ukrainienne, victime de la guerre avec la Russie. Que ce soit de Reims (Marne) ou de Warcq (Ardennes).
Et dans le même temps, des bus ramènent des personnes ayant dû fuir l'Ukraine. Elles seront hébergées en Champagne-Ardenne : c'est la solidarité qui s'organise.
L'un de ces bus, après y avoir déposé des produits de première nécessité, est revenu de la frontière polo-ukrainienne ce lundi 14 mars 2022, en début d'après-midi. Il a déposé 56 personnes au centre socio-culturel (CSC) Émile Schmit de Châlons-en-Champagne (Marne), pour qu'elles s'y reposent et se restaurent un moment après leur éprouvant voyage (voir l'emplacement sur la carte ci-dessous).
On dénombre 25 enfants (moins de 18 ans), et un seul homme (qui doivent rester combattre en Ukraine). Cette foule s'est réfugiée sur le sol français grâce à l'opération Parrain Ukraine Reims (voir publication Facebook ci-après), une "vraie PME de solidarité qui s'est constituée en quelques semaines", explique l'organisateur Jean-Louis Henry (le Rotary Club de Reims a également aidé). Une centaine de bénévoles a aidé.
Les âges vont de 78 ans... à 1 an. La mère de ce bébé, Maria, vient de la région de Soumy. "Jusqu'à notre départ le 10 mars, nous avons passé tout notre temps réfugiés au sous-sol. Nous étions très fatigués et stressés à cause des bombardements."
Tatiana est une autre de ces réfugiées. Pour elle, Châlons-en-Champagne n'est qu'une étape après ce voyage Ukraine-France d'une durée de 24 heures. Elle souhaite se rendre à Valence (Drôme), et a réussi à emporter son fidèle chien. C'est à peu près tout...
Une remarque revient sur toutes les lèvres. La première chose que ces Ukrainiennes et Ukrainiens remarquent, c'est le "silence". Plus de bruits de bombardements, enfin. Même si Maria a été tellement traumatisée par les bombardements qu'une fois sortie d'Ukraine, elle a continué à se réveiller la nuit... à cause du bruit du frigo.
Cette tranquillité parfois retrouvée se voit aussi chez l'un des jeunes réfugiés, Igor. À sa descente du bus, il veut "enfin pouvoir se promener car ça fait longtemps".
L'inquiétude demeure parfois, toutefois. Car des familles ont été séparées, il reste parfois des gens en Ukraine. Vulnérables.
L'hébergement dans un hôtel est prévu pour quelques jours, le temps de régulariser la situation de toutes ces personnes. C'est à cet effet que l'ensemble des services administratifs, sociaux, et de santé avaient été réunis au CSC par la préfecture. Une fois ces démarches faites, la solidarité citoyenne prendra ensuite le relai.