Mort du petit Tony à Reims : le beau-père condamné à 20 ans de réclusion, et 4 ans de prison pour la mère

Les jurés ont rendu leur verdict tard ce vendredi 5 février. Après près la mort de Tony, 3 ans, Caroline Létoile, sa mère écope de 4 ans de prison pour avoir caché les maltraitances. Son ex-compagnon, Loïc Vantal a été condamné 20 ans de réclusion criminelle pour avoir porté les coups.

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Après six heures d'attente, le verdict est tombé. Loïc Vantal est condamné à 20 ans de réclusion criminelle, avec une période de sûreté des deux tiers de la peine et un suivi socio judiciaire de 7 ans. Caroline Létoile est condamnée à 4 ans de prison dont 1 an assorti d’un sursis probatoire de deux ans sans mandat de dépôt, ce qui signifie qu'elle ne dormira pas en prison ce vendredi 5 février. Plus tôt dans la journée, l'avocat général, Matthieu Bourrette, a demandé cinq ans d'emprisonnement pour Caroline Létoile, dont un an avec sursis et 30 ans de réclusion criminelle assortis d'une peine de sûreté de 15 ans pour Loïc Vantal, à la cour d'assises de Reims"Concernant Caroline Létoile, sa position est plus que dérangeante. Au bout de cinq journées d'audience, entre pleurs et silences, on ne sait rien." 

 

  • La défense de Caroline Létoile demande sa relaxe. "Effectivement elle n'a pas dénoncé. Elle s'est enfermée dans le silence, isolée, repliée, plaide-t-elle. Pourquoi l'aurait-on crue alors qu'on ne l'a jamais fait ? Qu'on ne la regarde pas? Qu'on ne la considère pas. Il n'y a que cet homme qui la considère. Il l'a mise en confiance et, peu à peu, le climat s'est dégradé. Il l'a rabaissée. On est dans la violence psychologique. Cette fille-là n'a pas un bon entendement à ce moment précis. Psychologiquement, elle ne pouvait pas." 

 

  • Les parties civiles entendues dans la matinée de vendredi. Qu'ils représentent le père de Tony, Anthony Alves, la grand-mère paternelle, Mireille Tabary, ou les cinq associations de protection de l'enfance, tous ont questionné les chefs d'accusation de la mère de Tony, Caroline Létoile. Poursuivie pour "non-dénonciation de mauvais traitements" et "non-assistance à personne en danger", tous critiquent le fait qu'elle n'ait pas été poursuivie pour complicité. 

 

  • Dernier jour de procès à la cour d'assises de Reims. Ce vendredi, les deux accusés Loïc Vantal, poursuivi pour "violences ayant entraîné la mort sur mineur de 15 ans", et Caroline Létoile, devraient être fixés sur leur sort. Si Loïc Vantal reconnaît les faits qui lui sont reprochés, à savoir avoir assénés des coups mortels à Tony, mort le 26 novembre 2016, Caroline Létoile, nie sa culpabilité. "Je suis responsable mais pas coupable", répète la mère du garçonnet, qui encourt cinq ans d'emprisonnement. Son ex-compagnon risque 30 ans de réclusion criminelle. Du côté des parties civiles, on trouve le père et la grand-mère paternelle de Tony ainsi que cinq associations de protection de l'enfance.

 

  • "J'ai toujours répondu par la violence", déclare Loïc Vantal à la barre jeudi. Son récit était très attendu. Loïc Vantal a livré sa version des faits jeudi devant la cour. "Je suis venu ici, depuis lundi, pour rétablir toute la vérité", a-t-il déclaré, avant que l'avocat ne le questionne : "Aujourd'hui, on doit vous croire ?" Et Loïc Vantal de répondre : "Je suis là dans une démarche sincère." Depuis lundi 1er février, cet homme de 28 ans comparaît pour les coups mortels qu'il est accusé d'avoir assénés à Tony, "un p'tit bonhomme" de trois ans et demi. Il encourt trente ans de réclusion criminelle.

 

  • "Jamais je n'ai voulu protéger Loïc Vantal, je n'ai pas fait ça par amour", affirme Caroline Létoile jeudi. Pourquoi n'est-elle pas intervenue lorsque son compagnon, Loïc Vantal frappait son fils ? "J'ai envie de dire que j'avais peur", répond Caroline Létoile."Pourquoi, quand les violences commencent à dégénérer, pourquoi vous ne prenez pas la porte ?", lui demande un juré. "Il a su trouver les mots, il m'a dit qu'il allait changer", balbutie la jeune femme. La veille, un expert psychologue affirmait que si Caroline Létoile n'avait rien fait, c'était pour protéger son compagnon. Ce qu'elle réfute en bloc : "Jamais je n'ai voulu le protéger. Je n'ai pas fait ça par amour, surtout pour lui. Il faut que j'arrive à expliquer cette peur. J'ai beaucoup de mal à trouver les mots." 
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