Comment les jeunes agriculteurs réagissent-ils face à la crise ? Quelles sont leurs conditions de travail ? Leurs ressources ? Leur avenir ?
Exemple à Forcelles-Saint-Gorgon (54), dans le Saintois.
Reportage de Dominique Duforest, François Carretier et Olivier Bouillon
Comment les jeunes agriculteurs réagissent face à la crise ? Quelles sont leurs conditions de travail ? Leurs ressources ? Leur avenir ?
Exemple à Forcelles-Saint-Gorgon (54), dans le Saintois.
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©France 3 Lorraine
Claire et Vincent ont repris l'exploitation familale de 100 hectares en 2014.
A elle le maraîchage Bio, à lui l'exploitation de vaches laitières.
De jeunes chefs d'entreprise qui ont fait le choix d'un métier de plus en plus difficile : l'agriculture.
Ils travaillent dur chaque jour, ne ménagent pas leur peine, et pourtant, chaque mois, le bénéfice qu'ils peuvent dégager, une fois les emprunts remboursés, se situe entre... 100 et 200 euros chacun.
Pas de quoi faire des folies, ils ne peuvent survivrre que grâce à l'aide de leurs parents, malgré un travail dur et exigeant.
Des exploitants agricoles qui, depuis leur installation, voici quatre ans, n'ont pu enregistrer que deux "bonnes années".
Aujourd'hui, par rapport au "business plan" qui leur a été proposé, ils sont en retard de 35 000 euros sur le lait, 10 000 euros sur les céréales, et 5 000 euros sur la viande.
Seul le maraîchage marche un peu mieux, du fait de la vente directe aux particuliers qui en s'adressant à eux soutiennent leur projet.
Et encore, les mauvaises conditions climatiques de cette année l'ont fait chuter de 25 %.
L'an dernier, suite à la sécheresse, Claire et Vincent avaient touché 3 500 euros d'aide pour "calamité agricole", à peu près 10 % de la perte entraînée par la seule baisse du prix du lait.