Crash des deux Rafale : l'interdiction de l'accès de la zone de l'accident au public pourrait être prolongée

Suite à l'accident des deux Rafale survenu en Lorraine le 14 août 2024, le périmètre du crash est interdit au public jusqu'à une date indéterminée. L'armée s'active à récupérer tous les débris pour les besoins de l'enquête.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

La zone du crash des deux Rafale survenu le 14 août 2024 dans le secteur de Colombey-lès-Belles (Meurthe-et-Moselle) est l'objet d'une interdiction d'accès au public et de survol. Mardi 27 août 2024, les accès de la zone boisée sont gardés par les militaires afin de permettre la poursuite de l'opération de récupération des débris des deux appareils.

Le Colonel Olivier Fix, le commandant de la base aérienne 133, explique : "nous voulons éviter que des badauds ou du personnel extérieur se blessent avec les débris des aéronefs qui sont entrés en collision. Ensuite, il faut protéger et sécuriser la zone pour permettre à l'enquête de progresser". Chaque jour, plusieurs dizaines de militaires ratissent une surface de six kilomètres carrés afin de récupérer les débris.

Matériels sensibles

Le but est de reconstituer les deux avions de chasse afin de comprendre les circonstances du crash. Il s'agit aussi de rendre au public la zone propre. Initialement prévue le 2 septembre, la date de restitution a été repoussée à une date indéterminée : "ça prend du temps, même si on essaie d'aller le plus vite possible, à cause de la végétation qui est dense. C'est une zone forestière avec des arbres et des ronces qui ralentissent la progression des personnels".

Les Rafale, avions de chasse de dernière génération, disposent aussi d'équipements sensibles que l'armée de l'air veut récupérer pour des raisons industrielles et stratégiques évidentes.

Vu l'ampleur du drame, les gens sont très compréhensifs, il n'y a pas de conflit en particulier.

Selon Benjamin Voinot, le maire de Colombey-lès-Belles

Matchs de foot et sangliers

Selon Benjamin Voinot, le maire de Colombey-lès-Belles, l'interdiction d'accès de la zone boisée est bien comprise par la population, même si elle impose des contraintes : "les seuls petits soucis, c'est l'accès au stade de foot puisque le championnat a repris. On va être obligé de délocaliser les matchs le temps que les opérations se poursuivent. Nous avons aussi les affouages [récupération du bois de chauffage pour les habitants. N.D.L.R] qui ne sont pas encore terminés". 

L'édile promet de rallonger les délais pour laisser les bûcherons accéder au site une fois les opérations militaires terminées. Il s'inquiète plutôt pour la prolifération des sangliers. Dérangés dans la forêt où ils sont habituellement nourris, ils risquent de provoquer des dégâts dans les cultures.

Crash en retour de mission

Les deux Rafale stationnés à la base aérienne 113 de Saint-Dizier (Haute-Marne) et de retour d'une mission de ravitaillement en Allemagne, se sont écrasés en Lorraine après être entrés en collision mercredi 14 août 2024 vers 12 h 30.

Le pilote du premier avion s'est éjecté, mais les deux membres d'équipage du second appareil sont morts. Le biplace était piloté par un instructeur et un élève. Pour une raison inconnue, la balise ne s'est pas déclenchée et la zone du crash, boisée et très dense, avait rendu les recherches difficiles. Les conditions orageuses au retour de mission des deux Rafale ne sont pas écartées pour expliquer la collision.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité