Une remise d’espèces protégées s'est déroulée ce mardi 14 mai 2024 au Muséum-Aquarium de Nancy. Particularité : ce sont des spécimens saisis par la Justice car protégés. Parmi eux : un lion entier naturalisé.
Quel rapport entre un os de morse sculpté, un crâne de loup de Sibérie, une griffe de lion, un crâne de tortue grecque, un crâne de tortue à carapace molle ou encore deux crânes de porc-épic africain ? Si tous font désormais partie des collections du Muséum-Aquarium de Nancy, leur provenance est pour le moins particulière.
Ces pièces proviennent de saisies dans le cadre du CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction). Une nouvelle vie s'offre à eux depuis ce mardi 14 mai grâce au Tribunal judiciaire de Nancy qui en a fait don au Muséum. Parmi les autres pièces rares, un spécimen exceptionnel : un lion entier taxidermisé.
Les autres spécimens sont des animaux ou des restes d'animaux : un céphalophe à dos jaune, deux défenses d'hippopotame mesurant 56 et 59 cm, un crâne de Calao, une sculpture de mammouth en os de baleine, un crâne de phoque, un crâne d'otarie, un crâne de babouin transformé (ajout de défense de sanglier), deux crânes de cigognes blanches, un crâne de cigogne noire, un crâne de grue cendrée, deux crânes de hérons cendrés et deux crânes de grandes aigrettes, un crâne de tigre, un crâne de dingo d'Australie, deux crânes de varans des marais.
Fin avril 2024, un autre établissement nancéien avait accueilli d'autres pièces liées également au trafic. Des plantes saisies par les Douanes avaient rejoint le Jardin botanique. Une façon, là aussi, de sensibiliser le public au trafic vert de plantes vivantes, rares, menacées et protégées.