EN IMAGES. Les spécialistes de la figure libre s'affrontent en BMX pour la dernière manche du championnat de France

La discipline a été mise en lumière aux JO de Paris 2024 grâce à l'extraordinaire triplé des Français dans l'épreuve de la "race" (la course en français). À Toul, les meilleurs spécialistes tricolores du "freestyle" déroulent leurs figures libres sous un soleil de plomb pour la dernière manche du championnat hexagonal qui se tient les 31 août et 1ᵉʳ septembre 2024.

Le meilleur spécialiste de la discipline en France a arraché le bronze lors de la compétition olympique à Paris. Anthony Jeanjean, grand favori de l'épreuve et vétéran du BMX freestyle, a assuré sa place sur le podium des Jeux olympiques, par 34 degrés à l'ombre. Plusieurs centaines de compétiteurs se sont retrouvés sur le "park" de Toul les 31 août et 1ᵉʳ septembre 2024 sous la même température pour la dernière manche des championnats de France.

La cité médiévale organise depuis quatorze ans des compétitions de BMX en figure libre, grâce à des installations dédiées de très bon niveau. Le rassemblement peut même se targuer d'être l'un des pionniers de la discipline en Lorraine, quand elle balbutiait encore au niveau national.

Aujourd'hui, le niveau relevé de la dernière manche du championnat de France attire des "riders" dont certains ont à peine dix ans ! Dans les gradins, Andreas, casquette vissée sur la tête : "je voulais vraiment voir du BMX de près, c'est super impressionnant. Je ne sais pas si je veux en faire pour de vrai, mais déjà, je voudrais essayer" explique le spectateur de onze ans à notre équipe sur place.

Estelle est venue de Nancy avec ses neveux et son fils : "ils aiment bien le BMX, ils en font un peu déjà, du coup, c'est bien qu'ils le voient en vrai... moi j'ai été impressionnée par les rideuses ! Même à un niveau modeste, on les voit tenter des flips (saut périlleux avant ou arrière)".

Même format qu'aux JO : le pilote dispose de deux minutes chrono pour effectuer un maximum de figures notées par un jury en fonction de leurs difficultés. Sur sa monture, il dispose de plusieurs rampes, plus ou moins inclinées, pour les enchaîner sans s'arrêter.

Nathan Dufort vient de Sérignan en Occitanie. Il pratique le BMX en compétition depuis dix ans : "la base de notre sport, c'est de le pratiquer devant du public, c'est lui qui nous motive. Quand ça tape dans les mains, qu'il y a du bruit, ça nous aide vraiment à donner le meilleur de nous-mêmes".

Brian Tillot, qui organise la compétition avec son club BMX Renegade garde la tête froide : "on n'a pas encore vu d'effet JO sur nos effectifs, parce que le club n'a pas encore repris ses activités. On espère que la médaille d'Anthony Jeanjean va nous amener du monde, mais on ne court pas après les inscriptions à tout prix. On veut faire découvrir le sport, transmettre notre passion, tout simplement". Pour l'heure, le club de Toul est la seule structure associative en Lorraine qui propose de l'initiation et de la pratique en compétition.