Pour lutter contre le gaspillage alimentaire, ils recherchent des vergers où récolter des fruits avant de les transformer

L’association des usagers du centre socioculturel Michel-Dinet, à Toul, récolte, depuis l’année dernière, les fruits destinés à pourrir dans les vergers ou jardins des particuliers. Pour cela, ils attendent d’être contactés par les propriétaires.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Pas de gâchis. C’est le maître mot de l’association des usagers du centre socioculturel Michel-Dinet, à Toul (Meurthe-et-Moselle). Et elle remet le couvert cette année. En 2023, une idée lumineuse émerge de l'esprit de la directrice et des adhérents : ils vont ramasser les fruits destinés à pourrir dans le jardin des particuliers car ils ne sont pas ramassés. Pour mener à bien le projet, Laurence Aubry, la directrice de l’association et ses acolytes, attendent d'être contactés par les propriétaires pour aller récolter, sur leurs arbres, des pommes, des mirabelles ou encore des prunes.

Des fruits transformés et vendus

Après une récolte timide la première année, l’organisation retente sa chance cet été 2024. "Pour l’instant, on a eu depuis la fin du mois de juillet une trentaine de kilos de mirabelles et un peu plus de 100 kilos de prunes par exemple. L’année dernière, on avait eu entre 60 et 70 kilos de fruits", précise la directrice de l'association.

Une collecte plus importante qui permet à la petite troupe et aux usagers du centre socioculturel Michel-Dinet de confectionner, au sein même de la structure, de succulentes préparations. "On cuisine des compotes, des confitures, des mirabelles au sirop et des smoothies. On essaie de faire différentes choses. Les préparations sont bonnes", souligne Laurence Aubry, dans un sourire.

Les produits sont ensuite proposés à la vente. "On les vend aux personnes qui fréquentent le centre à des prix réduits. L’argent sert à financer des projets dans le centre", indique la directrice. En fonction des besoins des acheteurs, l’association se laisse aussi la possibilité de vendre, toujours à des prix cassés, les fruits récoltés. "Ça nous arrive aussi de vendre les fruits. Ça dépend des besoins des personnes. Si elles nous disent que ça les arrange d’avoir un kilo de mirabelles, on peut les vendre", explique-t-elle.

Du jus de pomme en octobre

La fin de l’été approche mais les récoltes ne sont pas terminées. Ces derniers jours, l’association a été sollicitée sur deux territoires différents. "On est allé à Parey-Saint-Césaire (Meurthe-et-Moselle), pour récolter des mirabelles, des quetsches et d’autres fruits et à Nancy chez un monsieur qui a un pommier", explique Laurence Aubry.

Le projet, qui ne se fait qu’en été, devrait pourtant durer encore un peu pour la dizaine de membres puisqu'ils ont d’ores et déjà prévu, à l’aide des pommes collectées, mais aussi des pommiers présents dans le centre, de confectionner leurs propres jus de pomme. "Au mois d’octobre, on a pris rendez-vous dans un pressoir pour faire notre propre jus de pommes", s'enthousiasme la directrice.

On a énormément d’arbres fruitiers dans la région. C’est dommage que les propriétaires ne les récoltent pas et les laissent pourrir

Laurence Aubry, directrice de l'association

Satisfaite, Laurence Aubry compte bien faire perdurer l’activité : "on a énormément d’arbres fruitiers dans la région. C’est dommage que les propriétaires ne les récoltent pas et les laissent pourrir. Nous, on souhaite continuer les récoltes dans les prochaines années".

Elle espère même que l’initiative s’étende dans d’autres centres socioculturels. "Ce qui serait bien, c’est que cela se passe un peu partout. Nous, on est habitants de Toul donc que ça se passe sur Toul pour nous et que les centres socioculturels des autres communes reprennent l’idée. Il y aurait moins de gâchis", ajoute-t-elle.

Selon une étude publiée en 2020 sur les pertes alimentaires dans les filières fruits, légumes et pommes de terre, notamment réalisée avec l'Institut national de la recherche agronomique (INRA), les pertes alimentaires des fruits et légumes représentent globalement 12% de la production disponible dans les champs.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information