Un loup photographié en Meuse. L’animal n’a pas échappé à l'œil aguerri du jeune photographe Alexis Vautrin. Seul dans un champ de colza, le canidé semble poser. Un cliché que le Meusien nous dévoile.
C’est un moment rare et intense qu’a vécu Alexis Vautrin ce samedi 11 mai 2024. Le jeune meusien, passionné de photographie, s'est retrouvé face à un loup, lors d'une sortie photo. L'animal s'est figé à quelques dizaines de mètres de lui, pendant quelques secondes, dans un champ de Colza, en lisière de forêt. "C'est un moment vraiment impressionnant. C'est un animal très malin. Il m'a senti arriver. Il a regardé dans ma direction. Il m'a vu tout de suite. On a échangé un regard, pendant 25 secondes, les yeux dans les yeux", raconte Alexis Vautrin.
C'est le hasard qui a permis cette rencontre. "À la base, j'avais en tête de photographier des sangliers", raconte Alexis Vautrin. Mais après deux heures d'attente dans les bois... sans voir un sanglier. "Je suis donc sorti en plaine, dans un champ de colza encore en fleur. Et tout de suite, j'ai vu une tête de canidé qui me regardait. À 30 mètres. Au début, je n'ai pas réalisé. Je me suis dit que c’était un très gros renard. Il m’a fallu entre 5 et 10 secondes pour comprendre que c’était un loup. J’ai ressenti une émotion très forte”, se rappelle le jeune homme de 23 ans.
Un instant qu’il a immortalisé, en photo et en vidéo :
Alexis Vautrin, réside désormais en Haute-Savoie où il travaille pour la Fédération des chasseurs du département, notamment sur un projet visant à dénombrer la population des loups dans les Alpes. Attaché à son territoire natal, il revient régulièrement les week-ends en Meuse.
“C’était la première fois que je voyais de mes propres yeux un loup en Meuse. Mais dans quelques années, il y en aura de plus en plus dans le département. Aujourd’hui, dans toutes les Alpes et dans tout ce qui est montagneux, c’est peuplé de loups. Il n’y a plus trop de place pour accueillir des meutes en montage, donc les jeunes qui naissent, une fois qu’ils ont un an, ils se font virer par les mâles alpha. Les jeunes partent dans des secteurs où il n’y a pas de meutes, dans des endroits hors montagne. Donc des endroits comme la Meuse. Je le dis à mes proches, d’ici deux, trois ans, on aura des meutes en Meuse”, explique Alexis Vautrin.
Un loup et une passion pour les cerfs
Si la rencontre avec le loup s’est faite par hasard, il y a bien un animal qui l’intéresse particulièrement : le cerf. Passionné par ces animaux à corne depuis l’enfance, ils prennent, pour lui, une place importante dans ses photographies, mais aussi dans sa vie : “Je passe mon temps à ça. Je suis toute l’année dans certains secteurs pour essayer de les retrouver. Plus largement, la faune sauvage m'intéresse”, précise-t-il.
Alexis Vautrin partage régulièrement ses clichés sur son compte Instagram, suivi par près de 8 000 personnes.
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Jusqu'à présent, les seules images du loup qu'il avait pu obtenir en Meuse avaient été prises avec des caméras automatiques, en février 2023 et janvier 2024. La présence du loup dans le département est avérée depuis octobre 2013.