Michel Fourniret : Une information judiciaire ouverte dans l'affaire Lydie Logé

Après les gardes à vue de Michel Fourniret et de son ex-femme, Monique Olivier, une information judiciaire a été ouverte pour "séquestration suivie de mort" dans l'enquête sur la disparition de Lydie Logé, en 1993, dans l'Orne.

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C'est peut-être un pas de plus vers la vérité, près de 26 ans après les faits. Jeudi 18 novembre, le parquet de Caen a annoncé qu'une information judiciaire était ouverte pour "séquestration suivie de mort" après les gardes à vue, la semaine dernière, du tueur en série Michel Fourniret et de son ex-épouse Monique Olivier. Cette procédure porte sur la disparition de Lydie Logée, le 18 décembre 1993, dans l'Orne.

Alors que le corps de la jeune femme de 29 ans n'a jamais été retrouvé, l'enquête a été rouverte en 2018 par le parquet d'Argentan après l'apparition de nouveaux éléments : les policiers de l’Office central de répression des violences aux personnes (OCRVP) ont effectué des comparaisons ADN avec un poil relevé dans le fourgon de Michel Fourniret. Or, cet ADN présenterait de fortes similitudes avec celui "d'une ascendante de Lydie Logé", a précisé à l'AFP Carole Étienne, procureure de la République de Caen.
 

"Un possible cheminement de Fourniret dans l'Orne qu'il ne conteste pas"


Les gardes à vue de la semaine dernière ont permis d'établir "un possible cheminement de Michel Fourniret dans l'Orne qu'il ne conteste pas", selon Mme Étienne. Ces éléments vont "engager des investigations très poussées", a-t-elle souligné, tout en restant prudente car "il y a encore des vérifications à faire".

L'information judiciaire pour "séquestration suivie de mort" a été ouverte ce week-end et le défèrement de Michel Fourniret et Monique Olivier suite à leur garde à vue n'a pas encore eu lieu. La semaine dernière, la procureure avait précisé que le rôle de Monique Olivier n'était "pas établi à ce stade des vérifications".

Celui que la presse a surnommé "l'ogre des Ardennes" a été condamné en 2008 à la perpétuité incompressible pour sept meurtres de jeunes femmes et adolescentes entre 1987 et 2001, tous précédés d'un viol ou d'une tentative de viol. Pour sa complicité dans quatre des meurtres et le viol en réunion d'une jeune fille, Monique Olivier avait été condamnée à la perpétuité assortie d'une peine de sûreté de 28 ans.

Le 16 novembre 2018, Michel Fourniret a été à nouveau condamné à la perpétuité pour l'assassinat en 1988 de Farida Hammiche, dont le corps n'a jamais été retrouvé. Son ex-épouse, elle, a été condamnée à 20 ans de réclusion criminelle.
 
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