FC Metz - OL arrêté après jets de pétards : décision en appel ce jeudi

Le FC Metz va être fixé sur son retrait de deux points et le match à rejouer à huis clos à cause de pétards jetés sur le gardien de Lyon : l'appel du club contre cette sanction est examiné ce jeudi 2 mars 2017, par les instances disciplinaires de la Fédération.

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Les dirigeants messins sont convoqués ce jeudi 2 mars 2017 à 13h30 devant la commission supérieure d'appel de la FFF. Ils devraient connaître la décision ce soir ou demain matin plus vraisemblablement.

En fonction de la décision, le club à la Croix de Lorraine pourra ensuite solliciter la médiation du Comité national olympique et sportif français (CNOSF) s'il souhaite contester à nouveau le verdict.

Les faits

Le samedi 3 décembre 2016 , lors du Metz-Lyon de la 16e journée de Ligue 1, le gardien lyonnais Anthony Lopes s'était effondré en pleine rencontre à cause d'un premier pétard lancé par des supporteurs messins. A terre, et tandis que le médecin du club était à son chevet, il avait été visé par un deuxième pétard. Après une interruption provisoire, l'arbitre avait finalement arrêté définitivement la partie.

Dès le 8 décembre, la commission de discipline de la Ligue de football professionnel plaçait le dossier en instruction et fermait à titre conservatoire la tribune Est dans sa totalité.

Le 5 janvier 2017 , la commission avait prononcé contre Metz un retrait de deux points et le match à rejouer à huis clos à une date encore à déterminer.

Son président Sébastien Deneux avait assumé une "décision inédite et sévère", pour sanctionner des "faits inédits et totalement intolérables".

Les pétards ont de manière objective attenté à l'intégrité physique du gardien lyonnais. Il est intolérable qu'un acteur d'un match puisse être touché.

Stratégie de défense maintenue

Mais cette sanction n'est pas passée chez les dirigeants messins, dont le club,  17e au classement, lutte pour le maintien en Ligue 1. Ils avaient alors fait appel.

Le président du club Bernard Serin avait dénoncé une décision "incompréhensible", estimant que Metz est "la victime" dans cette affaire, l'otage de "quelques individus à qui on confère le pouvoir d'influencer sportivement les compétitions".

Avant la nouvelle audition jeudi, le FC Metz n'a pas souhaité communiquer.

Sa stratégie de défense va rester la même. Bernard Serin ne cesse de souligner que les individus qui ont lancé des pétards ont été interpellés et qu'ils vont passer en jugement, que la tribune d'où sont partis les pétards a été fermée provisoirement, et qu'un système est en train d'être mis en place pour mieux contrôler ses accès.

Metz a reçu le soutien du syndicat des "petits" clubs professionnels, l'UCPF, pour qui cette sanction est "inadaptée" car elle punit "un club sportivement sur des faits extra-sportifs".

Deux mises en examens

L'enquête n'a pas traînée et après une première garde à vue dès le 7 décembre, deux mises en examen ont été prononcées dans les jours qui ont suivis.
  • La première vise un père de famille de 23 ans, poursuivi pour "violences aggravées, jet de projectile dangereux et introduction de fusée ou artifice dans une enceinte sportive lors d'une manifestation sportive". Il avait reconnu avoir jeté le premier pétard sur Lopes.
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  • Le second individu est âgé d'une trentaine d'années et réside à Metz. Il avait refusé de s'exprimer devant la police ou devant le juge.

L'affaire, qui avait provoqué une "surdité traumatique" pour Anthony Lopes, selon l'OL, avait suscité l'émoi du monde du foot. 

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