Nancy - Metz : Mathieu Klein et François Grosdidier sortent renforcés après les élections départementales

Des cantons et des maires à l'unisson, après les élections départementales de juin 2021. A Metz et à Nancy, les cantons sont du même bord que l'équipe municipale. Chaque métropole tente de renforcer son influence politique à l'échelle régionale.

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Carton plein. A Nancy comme à Metz, les cantons sont du même bord politique que l'équipe municipale. Lors du second tour des élections départementales du 27 juin 2021, les trois cantons de Nancy voient la victoire d'un binôme d'union de la gauche et des écologistes, aux mêmes couleurs que le maire Mathieu Klein. A Metz, les cantons sont remportés par les candidats de la droite, des (très) proches du maire (LR) François Grosdidier. Une bonne dynamique pour les deux métropoles, et surtout ceux qui les dirigent.

Pour la première fois depuis longtemps, il y a un alignement entre les sensibilités politiques des maires et des cantons dans les deux métropoles lorraines.

Nancy

La ville de Nancy a pointé à droite depuis l'après-guerre jusqu'à l'élection de Mathieu Klein en 2020. Le Département de Meurthe-et-Moselle, quant à lui, est aux mains des socialistes depuis 1998.
Une réalité confirmée dimanche 27 juin : la gauche sort renforcée, au moins dans les chiffres, des élections départementales, avec deux élus supplémentaires que lors du précédent mandat. La dynamique est claire.

"La droite nancéienne est mal en point depuis la défaite de Laurent Hénard à l'élection municipale de 2020, résume Jérôme Pozzi, maître de conférences en histoire contemporaine à l'Université de Lorraine. Le passage de Nancy à gauche est clair, même si on ne peut pas extrapoler davantage au vu de la faible participation." En Meurthe-et-Moselle, seul un électeur sur trois a voté lors des élections départementales.

La gauche a réussi à conserver deux cantons, et à faire basculer le troisième. A Nancy-1, le duo écologiste Marie Al Kattani et Sylvain Mariette, pourtant peu connu des électeurs, reprend le canton à la droite, et bat le binôme emmené notamment par la sortante Sophie Mayeux. Une victoire d'une courte tête : 51,65% contre 48,35% (216 voix d'écart).

Dans les deux autres cantons nancéiens, Mathieu Klein, ancien président du Département, a placé des proches, d'abord dans son propre de canton de Nancy-2, avec la socialiste Chaynesse Khirouni, ancienne députée (2012-2017) et conseillère municipale déléguée. Elle est pressentie pour devenir la prochaine présidente du Département, après l'élimination de la sortante Valérie Beausert-Leick à Laxou.

A Nancy-3, l'adjoint de Mathieu Klein en charge de la Sécurité Lionel Adam, associé à Silvana Silvani, remporte assez facilement la victoire (57.62% contre 42.38%).
"Valérie Beausert-Leick a été soutenue du bout des lèvres par Mathieu Klein, confirme Jérôme Pozzi. Il a tout intérêt à placer une proche à la tête de ce Département, pour consolider ses bases, et travailler de concert avec la mairie et la Métropole du Grand Nancy." D'autant que, si les cantons du coeur de ville sont à gauche, la périphérie de Nancy reste tournée vers la droite : Laxou, Jarville-la-Malgrange, Saint-Max.

Nancy confirme son basculement à gauche, aussi avec le résultat d'Eliane Romani, la candidate EELV-PS-PC aux régionales, qui réalise 42,56%, le double de son score régional dans la Cité ducale. A Metz, François Grosdidier est élu à l'assemblée régionale du Grand Est. Il était candidat sur la liste du président sortant (LR) Jean Rottner, et pourrait obtenir un poste de vice-président de la Région. Un avantage non-négligeable dans la course à l'influence entre Nancy et Metz.

Metz

Le maire (Les Républicains) François Grosdidier sort conforté de ces élections départementales. Lui qui a été élu avec une toute petite avance lors de l'élection municipale de 2020 (197 voix d'avance sur le candidat écologiste Xavier Bouvet), il réussit un pari qui n'était pas gagné d'avance. Il faut dire qu'il a davantage mouillé la chemise que son homologue de Nancy, en envoyant en campagne des personnalités importantes de l'équipe municipale. Le résultat s'avère payant : la droite conserve son canton, et conquiert les deux autres.

A commencer par son Premier adjoint, Khalifé Khalifé, avec l'adjointe aux Affaires sociales Patricia Arnold, conseillère départementale sortante, dans le canton de Metz-2. Ici, la prise de risque était plus faible, le canton était déjà dans le giron de la majorité. Le score est sans appel : une victoire à 75.52% sur le binôme RN lors du second tour.
A Metz-3, l'adjointe en charge de l'Education Anne Stemart et Emmanuel Lebeau, candidat à l'élection municipale de Metz en 2020 qui a soutenu François Grosdidier lors du second tour, ont réussi à faire basculer le canton, face à la candidate socialiste sortante Sélima Saadi. Une victoire assez nette là-aussi : 57.82% des voix.
La bascule a également eu lieu dans le canton de Metz-1, bastion de l'ancien maire (PS) de Metz Dominique Gros. Patrick Thil, l'adjoint à la Culture de François Grosdidier, et Doan Tran, conseillère municipale déléguée, l'emportent d'une courte tête sur le binôme PS/EELV (51.5%).

Au final, Metz apporte six conseillers à la majorité départementale, contre deux lors de la précédente mandature. "C'est un apport énorme, affirme François Grosdidier. Ça veut dire que nous progressons dans notre rapport de force avec notre opposition municipale, par rapport au précédent scrutin."

Ce renfort d'élus va peser dans la balance lors du troisième tour, l'élection du président du Département, "pour Patrick Weiten, le président sortant, ou quelqu'un d'autre, comme Jean-Luc Bohl, le maire de Montigny-lès-Metz, ancien président de Metz Métropole", suggère Jérôme Pozzi. La Moselle est clairement à droite, il n'y avait pas de risque de perdre le Département lors de ces élections. Mais François Grosdidier pourrait jouer le faiseur de roi. 

 

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