Elle était candidate sur la liste de Jean-Pierre Masseret a mené la fronde, tenté de se désister, a voté Richert mais se retrouve désormais élue "malgré-elle". Doit-elle démissionner ? Le dilemme ne se pose plus à Pernelle Richardot, élue bas-rhinoise de la liste Masseret, qui a décidé de siéger.
"A l'unanimité", le conseil fédéral du PS du Bas-Rhin a tranché : les instances dirigeantes demandent à Pernelle Richardot et Emmanuel Recht de siéger dans la nouvelle Assemblée, comme l'indique ce tweet posté peu après minuit :
Unanimité du Bureau Fédéral @PS_bas_rhin demande @PernelRichardot et @EmmanuelRecht de sieger #dnainfos @lalsace @BleuAlsace @F3Alsace #ACAL
— PS67 (@PS_bas_rhin) December 13, 2015
Concernant Emmanuel Recht, l'appel semble incongru, puisque le n°2 de la liste Masseret dans le Bas-Rhin n'a jamais eu de velléités de quitter la liste PS, encore moins de démissionner s'il était élu. En revanche, le cas de conscience reste posé pour,Pernelle Richardot, elle qui avait été au coeur du psychodrame socialiste la semaine dernière, en prenant la tête de la fronde anti-Masseret (relire ici) , allant déposer à la Préfecture le désistement de 71 colisitiers.Sans succès. Hier matin, la tête de liste du Bas-Rhin confiait avoir glissé le bulletin Richert dans l'urne.
Hier en début de soirée, elle laissait pourtant entendre qu'elle pourrait tout de même siéger dans la nouvelle Assemblée. A l'issue de la réunion tardive d'hier du conseil fédéral, il est désormais certain que les 2 élus PS anti-Masseret n'abandonneront pas leur mandat.
Une décision qui semble faire grincer quelques dents chez certains membres du PS, qui dénoncent "le cynisme" de ceux qui voulaient faire tomber Masseret. Les sarcasmes et critiques sont assez nombreux sur Twitter, comme ce compte d'un socialiste de Moselle :
Réveil étrange entre soulagement et colère mais je persiste et signe : Démission pour les traîtres ! #acal #Regionales #masseret
— David Fantoni (@fantoni_david) December 14, 2015
A voir ensuite si Pernelle Richardot, ainsi que les "frondeurs" d'autres départements de l'ACAL, siégera dans un groupe socialiste aux côtés de Jean Pierre Masseret. Quelle sera la décision notamment de Julien Vaillant, tête de liste en Meurthe-et-Moselle qui, la semaine dernière, déclarait "avoir envie de démissionner" s'il était élu, ?
Hier soir, sur France 3 Alsace-Lorraine-Champagne Ardenne, Jean-Pierre Masseret indiquait qu'il s'agissait d'un choix « philosophique » que devait faire individuellement chaque ex-candidat et qu’il les accueillerait « volontiers » dans son futur groupe d’opposition politique.
Masseret aux 71 colistiers frondeurs : "Ils sont élus, c'est leur problème"Ce lundi 14, à l'occasion de l'émission spéciale commune à France 3 Lorraine, Alsace et Champagne-Ardenne consacrée au bilan du second tour des régionales, Pernelle Richardot, était confrontée à sa colistière, fidèle et proche de Masseret, la député de la Moselle Paola Zanetti. Derrière les déclarations et postures de façade, la hache de guerre ne semble pas vraiment enterrée.
A revoir ici :
Richardot-Zanetti (PS) : "Travailler ensemble"
Pernelle Richardot devrait rencontrer l'ex-président du Conseil régional de Lorraine dans la semaine. Peut être s'en remettra-t-elle aux propos de sa camarade Victorine Valentin, ex-candidate PS dans le Haut-Rhin, dans un tweet ce matin :
Entendons nos débilités (voir étymologie), n'insistons dans la débilité ! J'appelle rassemblement tous élus de gauche autour de @jpmasseret
— Victorine Valentin (@VictorineValent) December 14, 2015
* débilité : n.f, du latin classique. debilitas « faiblesse, infirmité ».