Veganuary est la contraction des mots anglais : vegan et january. Ce défi pousse à arrêter la consommation de produits d’origine animale. Un concept relayé par l’association L214, jusqu’en Lorraine.
"Le Veganuary, c’est avant tout prôner la bonne alimentation. C’est bon pour la santé, la planète et les animaux", explique fièrement Christine Grandidier, 58 ans. Depuis une dizaine d’années, elle est référente de L214 dans les Vosges. C’est la troisième année que l’association partage le défi, qui a vu le jour Angleterre dès 2014.
Pour y participer, il suffit de s’inscrire le site Veganuary2023.fr. Les participants reçoivent en janvier des recettes et des informations sur la condition animale.
Le challenge avait rassemblé 600.000 participants dans 193 pays en janvier 2022. "Cela reste tout de même difficile de savoir si les gens réalisent vraiment ce défi, et s’ils le tiennent par la suite", ajoute Christine Grandidier. "L’alimentation végétale reste moins chère que l’alimentation animale, sauf si bien sûr quelqu’un prend des produits ultra transformés".
Pendant un mois, les militants de L214 mènent des actions de sensibilisation dans la région. Objectif : miser sur les bonnes résolutions pour faire évoluer l’alimentation du public. "Il faut végétaliser nos modes de vie. De plus, ce défi nous permet de sensibiliser à l’élevage intensif, qui est une catastrophe écologique".
Changer de régime alimentaire, pas si simple
"Cette initiative est intéressante. Je ne le connaissais pas. C’est bien de réfléchir à remplacer de façon occasionnelle son alimentation avec des alternatives végétales", explique quant à elle Aurélia Bardot, diététicienne à Metz (Moselle) depuis dix ans.
Mais alors, est-ce que c’est simple de changer de régime alimentaire ? "Le problème est qu’on ne peut pas se tourner du jour au lendemain vers le véganisme. C’est progressif", ajoute Aurélia Bardot. Pour elle, "les vegans ont quand même des risques de carence, notamment en vitamines B12, du fait de ne pas manger de viandes".
C’est possible de supprimer des sources de protéines animales, mais il faut s’y connaître. Il faut être bien informé et accompagné par des professionnels.
Aurélia Bardot, diététicienne et nutritionniste à Metz
En revanche, plusieurs aliments de substitution font l’affaire dans un régime vegan, comme "les céréales, les légumineuses, les huiles de colza et de noix ou encore des eaux minérales riches en calcium. C’est possible de supprimer des sources de protéines animales, mais il faut s’y connaître. Il faut être bien informé et accompagné par des professionnels".
Christine Grandidier rappelle quant à elle que L214 "n’impose rien, nous invitons plutôt les gens à se questionner".