Haute-Saône : rencontre avec un passionné de canaris de posture

François Géradin, un habitant de Vesoul en Haute-Saône, a commencé à élever des canaris "de posture" il y a 40 ans. Aujourd'hui, il en posséde environ 60 couples. Mais, François ne s'est pas contenté d'élever des oiseaux, désormais, il les juge lors de concours.

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Cela fait plus de 40 ans que François Gérardin est passionné par les canaris, mais attention pas n’importe lesquels.  Parmi les trois familles de canaris qui existent, il a choisi de s’intéresser aux canaris de posture. Il élève ces oiseaux qu'il présente à des concours, nationaux et internationaux, quand il n'est pas lui même juge.

En un mot, François Gérardin est une référence, un expert international en canaris de posture.

Il possède aujourd’hui 50 à 60 couples d’oiseaux régulièrement récompensés lors des concours.
La valeur d’un couple de canaris de posture est d’environ 100 euros, mais François ne fait pas cela dans un but lucratif. L’argent de la vente de ses oiseaux lui sert uniquement à les entretenir et à se déplacer pour assister aux concours.

François Gérardin est l'invité de l'émission du mercredi 11 décembre 2020.

 

♦ C’est quoi au juste un canari de posture ?


On a tendance à penser que tous les canaris se ressemblent. On imagine un petit oiseau jaune qui chante enfermé dans sa cage. Mais, en fait, c’est beaucoup plus complexe. Le monde des canaris est un monde de spécialistes avec des familles, des sous-familles, régies par des critères précis et rigoureux.

Il existe trois grands groupes de canaris classés en trois catégories par couleurs, chants et postures.
Pour les canaris de posture, ceux auquel s’intéresse François Gérardin, il existe aussi trois sous-catégories. Elles sont établies en fonction de la forme (tête et corps), du maintien et de la position des oiseaux. Pour la catégorie "position", on compte encore 10 races de canaris.

♦ C’est en entrant dans une graineterie que François Gérardin s’est intéressé aux canaris


François Gérardin se rappelle que sa mère élevait déjà des canaris, mais à l’époque cela ne l’intéressait guère.

Par contre, il se souvient encore parfaitement du moment où son intérêt pour les canaris de posture a vu le jour. Il avait 22 ans et passait ses vacances à Saint-Brieuc lorsque, un jour de pluie, il est entré dans une animalerie tenue par Fernand Baudet, spécialiste des canaris de posture et juge.

Entre les deux hommes, le courant passe immédiatement. Fernand Baudet transmet à ce jeune homme le goût de la génétique, des croisements, de l’hérédité, qui vont permettre d'arriver à mettre au point le plus bel animal possible. Il lui donne aussi des conseils précieux pour se lancer dans cette nouvelle passion.

Si vous voulez progresser, inscrivez-vous dans un club ornithologique d’élevage.  Fernand Baudet

Alors qu’il habitait Vesoul, en Haute-Saône, François Gérardin prend sa voiture tous les premiers samedi de chaque mois pour se rendre à Belfort rencontrer d’autres passionnés. C'est auprès d'eux qu'il se forme à cet élevage particulier.

François Gérardin achète ses premiers couples d’oiseaux, quatre ou cinq au départ. Il les présente à des concours, car il veut évaluer où il se situe par rapport aux standards du genre. En 1978, il participe à un concours régional à Montbéliard. Ses oiseaux sont récompensés, il est classé troisième. C’est le déclic qui lui a donné l’envie de continuer.

Au début, je n’avais pas beaucoup d’argent, j’achetais des oiseaux moyens. Mais, avec le travail de sélection j’ai toujours réussi à en faire des cracs. François Gérardin

En 1982, avec d’autres passionnés, il crée un club d’ornithologie près de chez lui, à Lure, puis en 1982 celui du département de Haute-Saône dont il est encore le président.

♦ D'éleveur à juge, il n'y a eu qu'un pas à franchir

Avec les autres membres du club ornithologique, il organise des concours, présente ses propres oiseaux qui sont souvent primés et il finit par avoir envie juger lui-même les oiseaux. Après trois ans de formation, il devient juge national.

Depuis, François Gérardin se déplace de concours en concours, partout en France et même à l’étranger. Parfois, lorsqu’il n’est pas juge, il présente encore ses propres canaris qui continuent à être régulièrement remarqués.
Mais, tout cela ne l’empêche pas de rester proche des petits clubs pour soutenir les nombreux adhérents. Ils sont 4 800 à adhérer à l’union ornithologique d’élevage de France.

Et, lorsqu'il lui reste un peu de temps, ce passionné d'ornithologie, n'hésite pas à aller en forêt observer les oiseaux sauvages.


 
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