La mort barbare de Natacha Mougel a suscité en septembre 2010 une profonde vague d’émotion et de nombreuses questions. Marche blanche, intervention des politiques,
Le 10 septembre 2010, 2000 personnes défilent dans les rues de Marcq en Baroeul . Une marche blanche organisée par les amis de Natacha Mougel pour témoigner de leur soutien et de leur incompréhension. « Plus jamais ça » pouvait-on lire sur les pancartes brandies par ces centaines d’anonymes.Les obsèques de la jeune femme se sont déroulées quelques jours plus tard, le 14 septembre 2010, les obsèques sont célébrées en présence de personnalités politiques de tous bords, dont Brice Hortefeux, alors Ministre de l’Intérieur, Michèle Alliot-Marie, Ministre de la justice et la Maire de Lille, Martine Aubry.
Nicolas Sarkozy, alors Président de la République, avait, à cette époque, en réaction à ce fait divers, instauré des assesseurs citoyens aux côtés des magistrats professionnels devant les tribunaux correctionnels. L’expérience, testée à Dijon et à Toulouse, tourne court. L’actuelle Garde des Sceaux, Christiane Taubira, en s’appuyant sur un rapport critique, rendu au début de l’année 2013, a décidé leur suppression.
Le compagnon de Natacha, Jean-Sebastien Bay, 30 ans, accorde quelques jours plus tard un entretien au journal « Le Parisien ». Il était le compagnon depuis 9 ans de la jeune femme.
"Je n’arrive pas à croire à la mort de Natacha(…)Je n’ose pas imaginer ce qu’elle a pu souffrir et je ne comprends pas pourquoi cet homme était dehors(…)J’en veux bien évidemment à cet homme mais aussi aux magistrats, aux psychiatres qui n’ont pas su prendre conscience de son animalité ; Je suis révolté car il a détruit nos vies, celle de nos familles (…)Je voudrais que tous ceux qui ont contribué à sa mise en liberté voient dans quel état il a laissé Natacha."
Les parents de Natacha militent aujourd’hui au sein du Colfamivic (Collectif de familles et d’associations de familles de victimes) et s’opposent à l’actuelle ministre de la Justice, favorable aux alternatives à la prison pour les récidivistes.
La famille de Natacha espère que le procès du meurtrier présumé de leur fille pourra relancer le débat pour enrayer la récidive.