Sept enfants et leur mère sont décédés dans l'incendie de leur maison, dans la nuit de dimanche à lundi 6 février, à Charly-sur-Marne. Dans cette commune de l'Aisne, quelques heures après l'annonce de ce drame, des habitants partagent leur émotion.
Ils ont été les premiers témoins de ce drame. Dans la nuit du dimanche au lundi 6 février, certains habitants de Charly-sur-Marne ont été réveillés par une agitation inhabituelle.
"J'entendais courir de tous les côtés, j'ai ouvert ma porte, j'ai vu les pompiers et la police", se souvient un voisin, encore sous le choc.
"J'ai vu surtout de la fumée, beaucoup de fumée", indique Evelyne Renaud, une voisine, à l'AFP. "Pauvres gamins !"
J'espère de tout cœur qu'ils n'ont rien senti, rien vu. On était sur place dans la même rue, toute la nuit, on a vu l'horreur.
Sylvie Corré, épouse du propriétaire de la maisonAFP
Le couple connait notamment le père de famille puisqu'ils l'ont employé au sein de leur exploitation viticole de champagne, en tant qu'ouvrier agricole. "Un excellent employé."
Vive émotion au sein des écoles
Les sept enfants, cinq filles et deux garçons, âgés de 2 à 14 ans, étaient scolarisés à Charly-sur-Marne. Ce lundi 6 février, de nombreuses personnes se sont recueillies devant la maison familiale.
"C'était notre amie, on l'aime", témoigne un enfant, venu déposer des fleurs.
"Je rigolais avec les enfants de temps en temps. Ils disaient toujours bonjour", se souvient une dame régulièrement présente à la sortie de l'école, interrogée par France Televisions.
Ça me fait très mal au cœur, j'en ai pleuré ce matin quand j'ai appris que c'était cette famille, je les aimais beaucoup.
Grand-mère d'un enfant scolarisé à Charly-sur-MarneFrance Televisions
Des cellules d'écoute ont été mises en place dans les écoles maternelles, élémentaires ainsi qu'au collège. "Ces cellules seront présentes jusqu'à ce que tout le monde ait pu s'exprimer", a affirmé Catherine Alabric, directrice des services départementaux de l'éducation nationale de l'Aisne.
Des hommages qui se multiplient
"Assez discrète", la famille était tout de même connue au sein de cette ville de 2 600 habitants.
"Les enfants étaient très polis. Le papa aussi, on le croisait tous les jours. Il travaillait énormément pour ses enfants", confie Rémi Patou, riverain.
Dans les rues de Charly-sur-Marne, beaucoup de personnes expriment leur soutien au père de famille, seul survivant transporté à l'hôpital. "Il faut qu'on soit tous là pour l'aider, s'il sort de l'hôpital, qu'il s'accroche, il n'est pas tout seul", assure un habitant, à France Televisions.
À travers la commune, différents élans de solidarité commencent à naitre, comme l'idée d'une marche blanche, pour rendre hommage aux victimes. "Chacun pourrait déposer un souvenir : une peluche, une fleur, une photo ou une bougie."